22 - Les larmes du ciel

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Les larmes du ciel 

- SOOBIN -


"Séoul : 16°C 

Fortes averses de pluie" 


Ayesha m'offrit son attention lorsqu'elle m'entendit  soupirer. Contrairement à nous, de nombreuses personnes présentes dans le métro avaient pensé à apporter un parapluie. 


— Qu'est-ce qu'il y a ? s'enquit la petite brune en se tenant fermement à l'une des barres du moyen de transport. 

— Il va pleuvoir, lui appris-je. 

— Ah, c'est sûrement pour ça qu'il fait un peu plus chaud que d'habitude, devina-t-elle. Bon, c'est cool la pluie. Je trouve que dehors, le temps est parfait. Le soleil nous éclaire encore, mais on sent qu'il ne va plus tarder à se faire dévorer par la ouate des nuages. 


Elle m'offrit un sourire que je m'empressai de lui rendre. L'écouter parler méritait d'être répertorié dans la liste des activités les plus apaisantes. Avec ses inflexions douces, sa voix m'enveloppait dans une bulle cotonneuse et réconfortante. Je peinais à réaliser que je lui avais reproché de parler doucement ce fameux jour où je l'avais rencontrée. 


Dès que nous quittâmes le métro qui nous avait permis de rejoindre rapidement Mapo-gu, Ayesha leva la tête et je vis que ses yeux avaient pris le temps d'apprécier le ciel. La petite brune n'avait pas tort : la voûte céleste arborait un aspect paisible qui accomplissait presque l'exploit de nous faire oublier la présence des particules invisibles et polluantes qui virevoltaient dans l'air. Lorsque nous nous mîmes à marcher, mes doigts voulurent saisir les siens, mais comme si elle avait deviné la nature de mes pensées, Ayesha agrippa la lanière de son tote-bag avec ses deux mains, me compliquant ainsi la tâche. 


— Au fait, Yeonjun est très sympathique, lança-t-elle. Vous êtes vraiment différents, mais j'ai l'impression qu'il y a un lien si fort et unique entre vous. 

— Oui, tu as raison. Je suis content de savoir que tu l'apprécies ! Tu sais que je l'ai connu il y a onze ans, en colonie de vacances ? 

— Woah ! s'émerveilla-t-elle. Vous êtes des amis de longue date à ce que je vois. Machallah*, comme on dirait chez nous. Je ne veux pas vous porter l'œil, lança-t-elle avant de placer l'une de ses mèches ébènes derrière son oreille. Je sais qu'en dépit de toute ma volonté je serais incapable d'avoir des amitiés aussi longues. 

𝐍𝐎𝐒 𝐒𝐔𝐁𝐋𝐈𝐌𝐄𝐒 𝐂𝐎𝐍𝐓𝐑𝐀𝐃𝐈𝐂𝐓𝐈𝐎𝐍𝐒 | Soobin | TXTOù les histoires vivent. Découvrez maintenant