25 - Souvenirs

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Souvenirs

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Souvenirs

- AYESHA-


Du stress et de l'excitation valsaient dans mes veines tandis que je dévalais les quelques marches qui me séparaient de Soobin. Ce dernier était juste derrière le portail vert qui me faisait face et il m'attendait en compagnie de sa mère à l'intérieur d'une Hyundai blanche. Avant de quitter le bâtiment au sein duquel se situait l'appartement familial, je pris le temps de déglutir et de souffler un bon coup. Lorsque j'ouvris la porte, la première chose que je vis ne fut autre que la lumière jaillissant des phares de la voiture garée tout près de moi. L'une des vitres du véhicule s'abaissa et le visage d'une jolie quadragénaire fit son apparition. 


— Bonjour Ayesha ! Je suis la maman de Soobin, et je suis ravie de te rencontrer ! Je suis vraiment heureuse de te voir car depuis un bon petit moment, pas un jour ne passe sans que mon fils ne prononce ton prénom. Vas-y monte, il s'est assis à l'arrière pour pouvoir être à côté de toi pendant le trajet ! 

— Bonjour Madame, moi aussi je suis ravie de vous rencontrer ! lui fis-je savoir en m'inclinant légèrement. Euh... D'accord. 


J'ouvris la portière et mon cœur plongea dans des mers délicieusement agréables lorsque nos pupilles se rencontrèrent. De jolies fossettes creusèrent ses joues tandis que le sourire qu'il esquissait m'offrait une belle vue sur sa dentition parfaite. Je montai à l'intérieur du véhicule, tout en veillant à bien maintenir mon tote-bag contre moi. 


— Shasha ! s'exclama-t-il avec un enthousiasme qui lui procura aussitôt les airs d'un enfant. Je suis trop content que t'aies enfin vu ma maman ! Oh, cette robe te va merveilleusement bien. J'aime beaucoup tes deux tresses ! T'es trop belle. 


Une gêne incommensurable s'empara de moi. J'eus envie de me terrer dans le terrier de Bugs Bunny lorsque je réalisai que mes remerciements ressemblaient aux premiers balbutiements d'un nourrisson. Mes mains tremblaient pendant que je bouclais ma ceinture de sécurité. A côté de moi, Soobin laissait voir une attitude qui se situait aux antipodes de la mienne. Sûrement parce qu'il savait qu'il ne quitterait la voiture que pour faire quelques pas et rentrer chez lui, il s'était offert le luxe de porter un jogging bleu marine et de vieilles baskets qui avaient néanmoins le mérite de donner de l'allure à sa tenue. Une simple chemise large et à manches courtes, boutonnée jusqu'à son nombril, lui servait de haut. Sa posture respirait l'aisance. Comment faisait-il pour se sentir aussi bien après une longue journée de cours ? 

𝐍𝐎𝐒 𝐒𝐔𝐁𝐋𝐈𝐌𝐄𝐒 𝐂𝐎𝐍𝐓𝐑𝐀𝐃𝐈𝐂𝐓𝐈𝐎𝐍𝐒 | Soobin | TXTOù les histoires vivent. Découvrez maintenant