Les merveilles du Destin
- SOOBIN -
— J'aimerais bien quelque chose comme ça.
Je tendis mon smartphone à Ayesha qui se dressait juste derrière moi, prête à se lancer dans le maniement de ma chevelure.
— Mais c'est toi, s'étonna-t-elle. Elle date de quand cette photo ?
— C'était il y a un peu plus d'un an. Je veux refaire la même coupe. Ce n'est rien de ouf, je suis sûr que tu vas t'en sortir comme une pro' ! Je te fais totalement confiance !
— Je suis d'accord avec toi quand tu dis que ce n'est rien de ouf, reconnut-elle en me rendant mon smartphone. En fait, je dois juste te tondre un peu les cheveux derrière et sur les côtés, et raccourcir ta frange de quelques millimètres.
J'hochai la tête pour souligner mon accord avec ses propos, quand bien même je ne possédais pas les talents d'un coiffeur.
— Mais ne rase pas trop s'il te plaît. Coupe ras, et ce sera génial. Pour la frange, t'as compris ce que je veux. Il faudrait qu'elle soit un peu volumineuse, mais qu'elle ne me tombe pas sur les yeux.
— Ne t'en fais pas, je vais changer le sabot de la tondeuse et tu verras, normalement ça devrait être nickel. Concernant la frange, je te fais ça en cinq minutes.
Ayesha posa ses mains sur mes épaules, et grâce au miroir dressé en face de nous, je pouvais voir qu'elle observait ma chevelure comme si elle n'était ni plus ni moins qu'un objet d'étude scientifique. Durant trois secondes, je fus tenté d'utiliser mon smartphone pour vagabonder sur les réseaux sociaux pendant qu'Ayesha serait occupée à me couper les cheveux. Mais lorsque je sentis ses doigts effleurer ma nuque, je sus qu'il serait plus que dommage de ne pas prendre le temps de savourer un tel instant. Je décidai donc de fermer les yeux et de me laisser envelopper par un voile de douceur. Penser à rien. Tout ce que je désirais, c'était d'extraire mon esprit de ce maelström de pensées au beau milieu duquel j'avais pris pour habitude de le jeter. Le massage crânien que m'offrait Ayesha me facilitait la mise en place d'un tel processus. Son toucher était délicat, mais aussi empreint de bienveillance et d'affection. Je sentis que mes épaules venaient de se relâcher et que mon corps se parait d'une légèreté exquise.
Ses doigts quittèrent mon crâne et je l'entendis se positionner en face de moi. Elle redressa ma tête avec douceur et lenteur. Mon menton était entre ses petites mains, et je ne pus m'empêcher d'ouvrir les yeux. Un petit sourire chatouillait ses lèvres. Savait-elle que mon envie de l'embrasser devenait plus forte jour après jour ? Quand bien même elle portait un haut qui était le mien, il émanait d'elle cette douce odeur de lavande, qui avait tendance à imprégner ses propres vêtements.
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𝐍𝐎𝐒 𝐒𝐔𝐁𝐋𝐈𝐌𝐄𝐒 𝐂𝐎𝐍𝐓𝐑𝐀𝐃𝐈𝐂𝐓𝐈𝐎𝐍𝐒 | Soobin | TXT
Hayran Kurgu[ 𝐓𝐄𝐑𝐌𝐈𝐍𝐄 ] À seulement dix-sept ans, Ayesha Tahir, fille d'un couple immigré, s'apprête à intégrer l'une des universités les plus prestigieuses du pays. Choi Soobin est un garçon issu d'une famille aisée et son avenir semble d'ores et déjà...