[ 𝐓𝐄𝐑𝐌𝐈𝐍𝐄 ]
À seulement dix-sept ans, Ayesha Tahir, fille d'un couple immigré, s'apprête à intégrer l'une des universités les plus prestigieuses du pays.
Choi Soobin est un garçon issu d'une famille aisée et son avenir semble d'ores et déjà...
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Glycines et surprises
- SOOBIN-
— Tu veux que je t'accompagne ?
Les mains fourrées dans les poches de son fameux short bleu marine, San attendait une réponse de ma part.
— Ça ira, t'inquiète pas, répondis-je. Je vais prendre les transports.
J'enfilai mes chaussettes tandis que non loin de moi, mon grand-frère s'amusait avec un vieil échantillon de parfum égaré au dessus de ma commode.
— Depuis hier t'as pas l'air dans ton assiette. C'est parce que t'as pris un coup de vieux mercredi ?
— Non.
— Alors ?
San faisait partie de ces personnes auxquelles j'étais incapable de dissimuler mes véritables ressentis. Mon grand-frère me connaissait presque aussi bien que la poche de son short bleu marine, et mon incapacité à étouffer mes émotions lui facilitait grandement la tâche.
— Ayesha m'a à peine adressé la parole depuis mercredi, et ça me fait un peu peur. J'ai peur de la perdre.
— Vous vous êtes disputés ?
— Non, pas du tout. On s'est même rapprochés.
Le baiser échangé avec elle ne manqua pas de me revenir à l'esprit. En réalité, il ne m'avait plus quitté. Il me berçait comme un merveilleux souvenir d'enfance. Il était si beau que parfois, je me demandais si je l'avais bel et bien vécu. Je me frottai rapidement les yeux avant de finalement hausser les épaules.
— En fait, j'en ai marre, tu comprends ? confiai-je à San. Je veux bien qu'elle ait des moments comme ça où elle désire être seule, et je suis prêt à m'adapter, mais au bout d'un moment... J'en ai marre. Je me demande si elle ne veut pas briser le lien qui nous unit. Si elle ne veut pas... Rompre.
— Wooaaaah, tu psychotes trop, conclut San. T'as tellement peur de la perdre qu'à la moindre chose tu te mets à paniquer. Mec, détends-toi et essaie d'arranger les choses si jamais il y a vraiment un problème. Ne garde pas ça pour toi. En plus, je suis sûr qu'elle t'aime.
— T'as sûrement raison. Je vais essayer de lui parler ce soir. Je suis bien content de passer l'après-midi avec les garçons, avouai-je, ça va me permettre de me changer un peu les idées.
