[ 𝐓𝐄𝐑𝐌𝐈𝐍𝐄 ]
À seulement dix-sept ans, Ayesha Tahir, fille d'un couple immigré, s'apprête à intégrer l'une des universités les plus prestigieuses du pays.
Choi Soobin est un garçon issu d'une famille aisée et son avenir semble d'ores et déjà...
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La beauté est...
- SOOBIN -
Ses cheveux bruns et lisses avaient gagné en longueur. La plupart du temps, ils étaient contenus entre un élastique mais à cet instant, ils étaient lâchés et encadraient son visage avec une justesse admirable. Ses grands yeux noisettes étaient rivés sur son repas, et j'observais avec une attention particulière le mouvement régulier de ses lèvres pendant qu'elle mâchait.
Ses jolies lèvres en forme de cœur, que les miennes rêvaient de plus en plus de rencontrer.
Jusqu'à présent, l'amour que je nourrissais pour sa personne était le résultat de l'affection ineffable que je nourrissais pour son esprit et son âme. Deux entités splendides qui lui conféraient une véritable beauté éternelle. Mais désormais, je sentais qu'une nouvelle chose m'animait. Elle provoquait en moi une houle de sensations qui menaçait de me faire défaillir. J'aimais son esprit, j'aimais son âme, mais j'aimais également son apparence, son corps. Je devinais les courbes de celui-ci, quand bien même ses vêtements les dissimulaient avec brio. J'étais de plus en plus incapable de réfréner tous les désirs qui m'envahissaient lorsque je la voyais. Mes fantasmes se déchaînaient jour après jour.
— Pourquoi tu me regardes avec autant d'insistance ?
La voix d'Ayesha me tira de mes rêveries.
— T'es assise en face de moi ! rétorquai-je.
Elle ne manqua pas de rire et de lever ses pupilles brillantes vers le ciel.
— Je sais, je sais, mais même quand tu manges tu n'arrêtes pas de...
— OK, t'es magnifique, la coupai-je. T'es sublime. C'est bon, ça te va comme explication ?
La frite qu'elle était sur le point de manger s'échappa de ses doigts et tomba sur son plateau. Elle demeura bouche-bée. Sa réaction ne manqua pas de m'arracher un rire.
— Merci ?
— De rien ?
Après ça, un blanc s'immisça entre nous. Je décidai de détacher mes yeux de sa personne pour offrir plus d'attention à mon repas. Mais pendant que nous mangions, je fus très vite animé par l'envie de la taquiner. Je ne me fis donc pas prier pour lui piquer quelques frites. Mon action lui arracha des rires et des plaintes. Elle me balança des morceaux de mouchoirs en guise de vengeance.
