[ 𝐓𝐄𝐑𝐌𝐈𝐍𝐄 ]
À seulement dix-sept ans, Ayesha Tahir, fille d'un couple immigré, s'apprête à intégrer l'une des universités les plus prestigieuses du pays.
Choi Soobin est un garçon issu d'une famille aisée et son avenir semble d'ores et déjà...
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Oui, parce que la vie regorge de surprises.
- SOOBIN -
Lundi matin, onze heures. J'avais dormi tard hier soir en raison de mon envie déraisonnable de poursuivre une lecture philosophique. Mon esprit nageait encore au beau milieu de phrases alambiquées et de théories étranges dont j'avais tenté de trouver le sens. Quelle idée de lire du Nietzsche en anglais... Je gisais sous ma couette. Même San s'était levé plus tôt que moi. Ma main tâta ma table de chevet avant d'enfin saisir mon smartphone. Un grognement s'échappa de mes lèvres tandis que l'écran illuminé de l'appareil se mit à agresser ma rétine. Un message de Yeonjun s'afficha sur mon écran :
💬 De Yeonjunie :
Je suis rentré de Californie hier soir, je suis claqué. Tu vas aller chez Tae' sans moi j'crois... T.T
💬 De Soobin :
Aucun souci :) Repose-toi bien !
Non sans bailler je levai les bras, prêt à m'étirer et à entendre chaque os de mon corps claquer. Mais je m'abstins de donner suite à mon geste lorsque je vis un autre message s'afficher sur mon téléphone.
💬 De Yujin :
«Désolée
Merci pour les cadeaux... »
Un léger souffle franchit la barrière de mes lèvres. Pendant quelques secondes, je fus tenté de lui dire que ce n'était pas grave. Mais je pris le temps de me souvenir du ton hautain qu'elle avait désormais pour coutume d'employer dès lors qu'elle s'adressait à moi. Non, je ne pouvais pas fermer les yeux devant son attitude et ses mensonges.
💬 De Soobin : Je te pardonne Yujin, mais je pense que c'est mieux qu'on reste chacun de notre côté. On n'a plus rien à se dire, et de même, on ne se doit plus rien. Avance sans te préoccuper de moi, et je tâcherai d'en faire de même en ce qui te concerne. Bonne continuation, et bonne fin de vacances. De rien.
L'absence de réponse me fit comprendre que je devais véritablement rayer Yujin de mon entourage. Un pincement aiguë se logea aussitôt dans mon cœur et même soupirer me semblait être une tâche lourde et fastidieuse.
