45 - Les ravages de Jalousie

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Les ravages de Jalousie

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Les ravages de Jalousie

- SOOBIN -


Le lendemain matin, je ne pus me résoudre à aller en cours. Ma dernière discussion avec Ayesha ne cessait de tourner en boucle dans mon esprit, comme s'il s'agissait de la séquence la plus traumatisante de mon existence. En dépit du fait que j'avais mon sac sur le dos et que je portais mon uniforme, mes pieds décidèrent d'emprunter une route qui ne menait pas au lycée. Durant mon chemin je l'avais appelé quatre fois, avant de lui envoyer des messages dans lesquels je lui demandais de me répondre.


Lorsque je fus à la bibliothèque, j'eus aussitôt du mal à déglutir. Ma gorge était nouée. Comment ne pas penser à ses yeux noisettes qui devenaient chatoyants dès lors qu'elle se trouvait en face de milliers de bouquins ? Je reniflai avant de tâter ma joue du bout des doigts. Elle était humide.


Ni une ni deux, je décidai de quitter ces lieux qui ne contribuaient qu'à raviver le souvenir de l'être aimé. Où est-ce que j'allais ? Je ne savais pas. Je marchais, je marchais, comme si cela saurait m'éloigner de ma tristesse, ma culpabilité, ma colère... Des larmes chaudes glissaient le long de mes joues. Je me sentais si vulnérable. J'avais honte. La douleur qui frappait mon cœur était d'une force remarquable.


Je pris le temps de me calmer au coin d'une rue avant de jeter un coup d'œil à l'écran de mon smartphone. Yeonjun et Lea me demandaient où est-ce que j'étais passé. Sujin voulait savoir si l'on réviserait les maths ensemble ce soir. Aucun d'eux n'obtint une réponse de ma part. Après avoir soufflé un bon coup, je fis demi-tour, car je jugeai qu'il était préférable pour moi de passer ma journée à la bibliothèque.


Lorsque je fus de retour là-bas, il était déjà neuf heures et demi. Les lieux étaient très peu peuplés. J'entendais chacun de mes pas. J'ouvris les portes du premier étage, prêt à m'installer et à tenter de me plonger dans un travail qui saurait m'éloigner du flux tortueux de mes pensées. Mais alors que j'avançais, je relevai brusquement la tête en reconnaissant une chevelure brune. En un temps record, je venais de quitter mon état passif. Mon cœur battait avec frénésie, mon sang pulsait dans mes veines avec force, je déglutis et pris l'initiative de me rapprocher discrètement.


Un sweat-shirt beaucoup plus grand qu'elle et une jolie paire de Doc Martens. Des bagues autour de la majorité des doigts de sa main droite. C'était bien elle, Ayesha. Elle tourna la tête pour s'adresser à quelqu'un. Elle lui montrait quelque chose écrit sur les pages d'un cahier. Lorsque je découvris l'identité de son interlocuteur, mon euphorie s'envola pour laisser place à de l'amertume.

𝐍𝐎𝐒 𝐒𝐔𝐁𝐋𝐈𝐌𝐄𝐒 𝐂𝐎𝐍𝐓𝐑𝐀𝐃𝐈𝐂𝐓𝐈𝐎𝐍𝐒 | Soobin | TXTOù les histoires vivent. Découvrez maintenant