Chapitre XV

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Vêtu de ma tenue de sport, je me dirige vers la salle de Lorenzo. J'espère me trouver seule pour m'entraîner. Enzo m'a dit que je pourrai bientôt recourir, il m'a fait les points de sutures depuis presque une semaine. Je dois attendre 12 jours vu que ma plaie n'était pas très profonde.

Évidemment, Lorenzo est dans la pièce seulement vêtu de short.

- Trop compliqué de porter un tee-shirt ? je demande en riant.

- C'est pareil pour toi, tu es en brassière, dit-il sans même m'adresser un regard.

Je me place à côté de lui et je commence à taper dans le sac de frappe.

- Attends ta position n'est pas bonne, annonce-t-il en se plaçant derrière moi et posant ses mains sur mes hanches.

D'un coup une vague de chaleur parvient dans tout mon corps. Pourquoi les gens ont toujours tendance à nous toucher ? C'est une habitude qui m'insupporte.

Je retire brusquement ses mains. Encore qu'il touche mon visage ou mon poignet ça allait mais pas les hanches. C'est encore compliqué  pour  que les autres touches mes hanches et les autres parties de mon corps.
J'avais confiance en Bruce, et je n'aurai pas dû. J'aurais dû me méfier, douter et ne pas le laisser me toucher facilement.
Ce qui est arrivé avec Bruce m'était déjà arrivée avant.
Mais les autres fois, ce n'était pas mon petit copain. C'étaient mes cousins. Alexandro, Riccardo et Antonio...

- Excuse moi, je n'aime pas trop ce genre de contact physique, explique moi comment je dois me placer.

Il met environ 5 secondes à répondre.

- Un pied en arrière, un en avant. Ton bassin légèrement en arrière et quand tu frappes. Frappes droit par sur le côté.

Je me replace et frappe comme me l'a indiqué Lorenzo.

- Oui voilà, comme ça.

Après ses conseils, je passe 20 minutes à donner des coups dans de sac dans le plus grand des silences. J'ai besoin de savoir bien taper, et je dois absolument m'endurcir, pour pouvoir me défendre si jamais.

- Pourquoi tu n'aimes pas qu'on te touche ? finit par dire Lorenzo.

Je déglutis. Depuis quand est-il aussi curieux ? Il pense peut-être que je vais lui raconter toute ma vie, il ne manque plus que le canapé, le fauteuil et le petit carnet et on sera dans une séance chez le psychologue.

- Pourquoi on n'a pas le droit de prendre des somnifères ? je demande à mon tour.

- Trop personnel, lance-t-il.

- Trop personnel aussi. Dit Lorenzo ?

- Quoi ? répond-il en me regardant enfin.

Ses yeux noirs me transpercent comme des lames de rasoir, mais pour une fois, il n'a pas ce regard colérique, il est neutre, ne laissant rien passer. Je suis un livre ouvert et lui un livre fermé

- Parle moi de mon père... s'il te plaît.

- Ton père... il a été un sacré salaud de partir, mais il a eu raison. Son mode était trop dangereux pour une petite fille. Sinon, il était grand, brun et il avait les mêmes yeux que les tiens et le même nez. Il faisait toujours des blagues pour me faire rire, il était gentil, bien plus que mon père.

Lorenzo & Livia Tome 1 [ correction]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant