Chapitre XXVI

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On roule à peine quinze minutes. Ce n'est pas surprenant vu à quelle vitesse on roule.
L'endroit est sinistre, mais ce n'est pas étonnant c'est un cimetière. Il s'arrête devant la porte, je le vois hésiter à rentrer, je ne veux pas qu'il se force pour moi.

- Tu n'es pas obligé de venir, tu peux m'attendre ici, dis-je.

- Non, non c'est bon je vais venir, dit-il rapidement.

Le stress monte, mes mains commencent légèrement à trembler et celle de Lorenzo aussi.
Son père doit forcément être enterré aussi.

On rentre et tout me parait sombre, l'air est comprimant, mais dès que je rentre dans cet endroit on dirait que toute la joie s'est arrêtée.

- C'est...euh...pa...par...là, dit Lorenzo en pointent le fond du passage gauche.

J'avance, mais je vois que Lorenzo ne bouge pas.

- J'y vais seule si tu veux...tu n'es pas obligé, je demande en me touchant les doigts.

- Si...si. C'est juste que je ne suis jamais venu, devant la tom...tombe de mon père, de ma sœur et de mon frère.

Ma respiration se coupe d'un coup. Il a perdu toute sa famille, il n'a plus personne à part Enzo. Peut être qu'il a sa mère encore ? Mais je suis sure qu'il ne lui parle plus le connaissant. Son visage exprime une tristesse qui me rend vraiment mal pour lui.

- Je suis là d'accord, dis-je en prenant sa main.

Il hoche la tête et il avance vers les tombes de nos familles.

Sur la première tombe le nom de Sofia Dilaurentis est écrit, puis Francesco Dilaurentis, son frère et sa sœur sont morts si jeunes, ensuite le nom de Lucrecia Dilaurentis est inscrit, suivi de Federico Dilaurentis, puis le nom de mon père : Leonardo Salvatore.

Je regarde Lorenzo, toute sa famille est là. Je vois qu'il se retient de pleurer, je ne veux pas qu'il se retienne. Pas avec moi.

Quant à moi, je pensais ressentir beaucoup plus d'émotions, mais rien. Je ne le connaissais pas. Alors je m'occupe de Lorenzo. Je me tourne face à lui et pose mes mains sur son visage pour qu'il me regarde.

- Tu peux pleurer avec moi, j'ai déjà pleuré un million de fois devant toi, dis-je en rigolant.

- Je n'arrive plus à pleurer

Je le prends dans mes bras, il me rend mon entreinte en posant sa tête sur mon épaule.

- J'ai perdu mon frère et ma sœur à 13 ans par ma faute et je ne savais pas que ma mère était morte...j...je viens de l'apprendre.

Je renforce mon emprise, mon dieu le pauvre. Je meurs d'envie de lui poser des questions mais je sais que ce n'est pas poli, alors je me tais et je continue de lui montrer que je suis là.

- C'était une pezzo di merda de toute façon ! crache-t-il.

Je rigole doucement, je ne sais pas pourquoi Lorenzo traite sa mère de morceau de merde mais je meurs d'envie de savoir.

- Pourquoi ? je demande enfin.

- Elle s'est cassée quand j'avais 3 ans, m'explique-t-il.

Je lui lance un petit sourire compatissant , je ne sais pas quoi répondre à ça. Alors je m'assois sur le banc en face de la tombe de mon père et du sien. Je tape la place à côté de moi pour faire comprendre à Lorenzo de venir.
Il s'approche et il s'assoit timidement.

On ne parle pas pendant 20 minutes, je vois qu'il est gêné ou stressé.

- On peux partir ? je demande.

Lorenzo & Livia Tome 1 [ correction]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant