Chapitre XXXIX

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Maman s'est finalement éteinte dans son sommeil deux semaines après que j'ai appris la nouvelle. C'était dur de la voir s'éteindre à petit feu. Elle dormait pratiquement tout le temps.

Son enterrement a eu lieu trois jours après sa mort à Florence, elle voulait être près de mon père, elle me l'avait dit avant de mourir. Évidemment Lorenzo, Elena et Enzo sont venus. Ils n'ont pas tenté de me parler et heureusement. Je n'avais pas envie de me disputer ce jour si triste mais Lorenzo me fixait pratiquement toute la cérémonie et y compris mes bras.

Il doit être évidemment déçu que j'ai rechuté mais je m'en fiche de le décevoir maintenant, il l'a fait avant moi. Il m'a planté un couteau dans le dos alors que je lui faisais confiance.

Tout mes efforts que j'avais fait avec Lorenzo sont maintenant réduis dans le néant. Je ne mange pratiquement plus depuis deux semaines et pratiquement chaque jour je me rouvre et me brûle la peau.

Seulement un jour que j'ai enterré ma mère et je n'arrive plus à bouger de mon lit. Ma tête me fait terriblement mal et j'ai tout le temps envie de vomir. Je ne dors plus non plus. Je ne sais pas comment je vais faire pour le travail, cette entreprise est également la mienne mais je ne peux plus vivre chez Lorenzo. Je vais devoir continuer de travailler avec lui mais je vais prendre un appartement sur Philadelphie quand j'aurai le courage de quitter New-York. Je suis rapidement parti de cette ville maudite qui est Florence après l'enterrement de ma mère, je ne voulais surtout pas croiser mes cousins.

J'étais pratiquement seule à l'enterrement, il y'avait des vieux collègues à ma mère mais aucuns membres de la famille pour mon plus grand plaisir.

Je sais que je vais devoir me lever de ce lit mais j'en ai aucune envie, j'ai envie de m'endormir pour ne plus me réveiller.
Avant de travailler pour la mafia italienne, j'avais prévu de me suicider après la mort de maman mais bizarrement maintenant qu'elle est morte, j'ai toujours envie de m'ôter la vie mais quelque chose ou plutôt quelqu'un me retient : Lorenzo.

Je ne peux pas partir pour lui. Même si à l'heure d'aujourd'hui je le déteste, il m'aime et il continue de venir toquer à ma porte tous les jours. Si je partais définitivement, je ne suis pas sûre qu'il pourrait le supporter. Il aurait ses amis pour se relever et il rencontrerait une nouvelle fille, qu'il épousera et tout le bla bla.

Je décide de me lever, je ne peux pas rester dans l'inaction plus d'un jour ou deux, parce ce que c'est le moment que choisissent les mauvais souvenirs et les pensées sombres pour s'infiltrer dans mon crâne.
Je prends mon courage à deux mains et je me mets à faire un grand ménage dans ma maison d'enfance.
Je retrouve pleins de souvenirs ce qui me fait une nouvelle fois pleurer pendant plus d'une heure.

Je suis tellement dans mes pensées que quand on toque à la porte, je l'ouvre sans réfléchir.

Devant moi se trouve un Lorenzo pratiquement aussi pale que ma mère avant de mourir, avec pratiquement 5 kilos en moins, des cernes aussi grosses et noires que les miennes et un regard vide avec seulement la tristesse comme émotion. On se regarde dans les yeux pendant plusieurs secondes avant que je referme violemment la porte.

Je l'ai à peine reconnu, le voir dans cet état par ma faute me rend mal. A l'enterrement je ne l'avais à peine regarder, en fait je l'avais vu seulement me fixer. Je l'ai à peine regardé, je n'avais pas vu à quel point il était mal. Les larmes coulent de nouveau sur mon visage, j'ai l'estomac tout retourné et je cours dans la salle de bain et le vide dans les toilettes.

J'entends vaguement la porte s'ouvrir et des pas dans la maison. Des mains froides viennent me prendre les cheveux pendant que je continue à vomir pendant plusieurs minutes. Je sais pertinemment que ces mains sont celles de Lorenzo.

Lorenzo & Livia Tome 1 [ correction]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant