Chapitre XXII

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Bip.

Bordel c'est quoi ce bruit répétitif.

Bip.

Si j'avais la force de me lever, je le ferai pour fracasser ce putain d'objet qui fait ce bruit.

Bip.

Je suis fatiguée...tellement fatiguée. Je n'ai pas envie d'ouvrir mes yeux. Pourquoi je ne peux pas bouger ma main droite ?
Pourquoi c'est la seule partie de mon corps où j'ai chaud ?

Bip.

Finalement, j'ouvre délicatement mes yeux. Au début tout est flou, ma vue se stabilise deux minutes après.

Où je suis ? Quel jour on est ?

Je toune légèrement la tête et là, je vois Lorenzo par terre me tenir la main, endormi, Elena et Enzo sont assis sur un fauteuil.

Bip.

Merde, je suis à l'hôpital. Les souvenirs me reviennent, ma rechute, Lorenzo.
Mes jambes, mes bras et mon ventre sont recouverts de bandages blancs.

- Elena...je chuchote. Elena...

Je n'arrive pas à parler plus, je tourne ma tête à gauche et je vois un câble avec un bouton rouge, probablement pour appeler un médecin. Je lève ma main libre pour appuyer sur ce bouton.
Lever ma main est un putain d'effort, elle est lourde...tellement lourde.

Après trois essais, j'arrive à atteindre ce foutu bouton rouge.

Deux médecins arrivent pratiquement en courant réveillant Elena et Enzo dans la foulée.

- De nouveau parmi nous ? demande un médecin.

- Putain Liv, dit Elena en me prenant dans ses bras.

- Réveillez peut-être ce jeune homme, il est resté avec vous depuis le début, dit le deuxième médecin en me donnant un médicament.

- Effectivement , ça fait deux jours qu'il avait pas dormi et il s'est endormi depuis seulement une heure, explique Enzo. Maintenant Elena, laisse moi prendre ma meilleure amie dans mes bras.

Meilleure amie ? Deux jours ?

Je souris et Enzo me prend dans ses bras.
J'ai dormi pendant deux jours et j'ai l'impression d'être éclatée comme si un train m'était passé dessus.

- Vous nous avez fait peur madame Salvatore. Ce jeune homme vous a sauver la vie, vous avez perdu plus de deux litres dans le sang. On vous a fait une transmission de sang. Vous allez rester encore un ou deux jours, m'explique le médecin.

- Non, je la ramène, dit soudain Lorenzo. Or de questions qu'elle reste un troisième jour ici. On a les équipements à Philadelphie. Je vous donne tout l'argent que vous voulez.

Je remarque que sa main est toujours dans la mienne, je la retire violemment.

- Si vous y tenez, ceci est un numéro d'un psy, dit le médecin en me tendant une carte.

- Pas besoin, dis-je.

Les médecins m'enlève les tuyaux reliés à mon corps pendant que Lorenzo signe des papiers pour que je sorte. On me donne d'autres médicaments et je peux enfin sortir d'ici.
J'essaie de me lever mais mes jambes tremblent.
Enzo me rattrape avant que je tombe, je lui souris.
Il me prend par les hanches, mon cœur tremble à son toucher, il ne semble pas le remarquer. Il me porte comme une princesse, je remercie son geste même si je suis extrêmement mal à l'aise, mais après tout c'est mon meilleur ami...

Quand on arrive devant Lorenzo, il fusille Enzo du regard.

- Donne là moi, dit-il froidement.

- Non, je restes dans les bras d'Enzo. Je t'interdis de me toucher, dis-je sèchement.

Lorenzo & Livia Tome 1 [ correction]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant