Chapitre XXXII

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Demain soir c'est la fameuse soirée et depuis hier soir, je ne bouge pas du lit de Lorenzo. Je n'ai aucunes envies de sortir. Le message de Bruce m'a retourné et je n'ai plus envie de faire des choses ou de sortir par peur de me faire attaquer.

Lorenzo est très inquiet, lui non plus n'a pas quitté la chambre pour rester à mes côtés ce qui me rassure, mais je ne n'ose pas lui dire que Bruce me menace, je sais que je devrais lui dire mais même pour moi c'est insensé.
Il avait quitté New-York alors je n'ai aucunes idées où il est mais il a l'air de bien savoir où moi je me trouve.

Elena nous prépare à manger en nous l'apportant au lit, elle essaie de me faire parler mais je refuse de lui parler et à qui que ce soit de ce qui s'est passé hier soir. Je n'ai pas envie de les mêler à mon passé et surtout ne pas les mettre en danger...oui peu importe si moi je suis en danger, tant que mes amis et Lorenzo sont en sécurité.

Point de vue de Lorenzo

Elle ne parle pratiquement plus depuis qu'on est rentré de cette soirée. Elle n'a pas bougé de la journée, je suis sûr que c'est ma faute, je me suis ouvert trop tôt ou alors elle n'éprouve pas les mêmes sentiments qu'elle.

Je suis stupide...

Elle doit m'en vouloir...

C'est ma faute...

Elle est triste à cause de moi...

- Je...j'ai fait quelque chose de mal ? je demande timidement.

Elle se retourne vers moi, ses yeux sont rouges d'avoir pleuré et du manque de sommeil. Toute la nuit elle s'est réveillée en criant, je ne savais pas quoi faire, je la prenais dans mes bras, mais c'est comme si elle n'était pas là avec moi.

- Non, Lorenzo bien sûr que non! Je suis tellement désolée si tu as pensé ça... Je suis trop nulle, j'ai pensé qu'à moi...Pardon, pardon, pardon...

Sur ses mots, elle se met à pleurer bruyamment, je la prends directement dans mes bras pour qu'elle se sente protéger. Elle tremble dans mes bras et ça me fait mal de la voir dans cet état. Je pensais qu'elle allait mieux, mais je me trompais.

- Mia principessa... io sono il ( ma princesse...je suis là ). Sempre (toujours), je dis calmement.

Alors si ce n'est pas de ma faute, qu'es qui la chamboule à ce point, elle s'était endormie, peut être un cauchemar. Je sais qu'elle me dira pas ce qui se passe, elle me fait confiance mais pas tout à fait ce que je peux comprendre, avec tout ce qu'elle a vécu.

- Tu veux qu'on annule la soirée de demain soir ? je demande.

- Non, ne t'inquiète pas, je suis seulement fatiguée, il est 18h on regarde un film et je vais me coucher, me répond-t-elle.

Je hoche la tête, je ne veux pas l'embêter mais on ressent son angoisse à des kilomètres et j'espère vraiment que ce n'est pas moi qui l'ait rendu comme ça.

Je la prends dans mes bras et allume la télé, je mets son film d'amour favori : nos cœurs meurtris, elle s'installe calmement dans mes bras mais je peux ressentir son mal être, son corps est crispé à mon toucher et je repense directement à ses viols, je trouve que je ne les ai pas assez pris au sérieux et si faut son corps ne m'accepte plus.

Caramel, son chat nous rejoint dans le lit et se colle à elle.

- Livia, je...je suis désolé si je n'ai pas pris tes...traumatises assez au sérieux, je ne veux pas que mes actes provoquent le rejet du contact de mon corps sur le tien et surtout de toi, je chuchote calmement.

- Monsieur Lorenzo, Gabriele Dilaurentis, tu n'as absolument rien à te reprocher, je sais que je devrais t'en parler plus mais c'est toujours au dessus de mes forces, je suis juste fatiguée, alors arrête de ruminer, dit-elle en prenant mon visage dans ses petites mains.

Lorenzo & Livia Tome 1 [ correction]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant