Chapitre XXXVIII

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Habillée en noir et vêtue de lunettes de soleil vu la nuit que j'ai passé. J'ai pleuré dans les bras de Lorenzo toute la nuit jusqu'à en vomir.
Quand les parents de Stella m'ont vu, ils m'ont pris dans leurs bras. Ses parents sont comme mes deuxième parents, ils sont ma deuxième famille et je viens de perdre ma sœur et eux leur fille.

Lorenzo me tient la main tout le long, jusqu'à que je doive faire un discours. Je l'ai seulement écrit cette nuit, je n'avais pas oublié mais j'ai tellement eu du mal à l'écrire, à mettre ma peine sous forme de texte.
Je me lève difficilement de mon siège avec l'aide de Lorenzo et me dirige vers le pupitre.
Je déplie le papier que j'avais dans la veste et commence à lire ce que j'ai écrit.

- Euh...Je connais Stella depuis un bon bout de temps, dix ans je crois...c'était...c'est une personne formidable qui a toujours été là pour moi et moi...probablement pas assez. Elle est morte dans...cet accident et...ça faisait un bout de temps qu'on n'avait pas bu un verre ensemble, je l'ai vu y'a pas si longtemps que ça mais pour moi, j'ai l'impression que ça fait des mois. Je ne sais pas comment je vais pouvoir vivre et même respirer sans elle, et euh... je regrette de ne pas l'avoir accompagnée à cette soirée, peut-être qu'elle serait toujours là si même après mon départ je serais revenue plus souvent en New-york...C'était la meilleure amie parfaite.

Les larmes coulent sur mon visage sans que je puisse les arrêter. Lorenzo m'aide à me rassoir, j'arrive à peine à marcher toute seule.

Cette journée est trop dure pour moi, tellement dure. Je me sens tellement coupable, je l'ai vu deux fois depuis que je suis partie, d'accord je lui parlais pratiquement tous les jours au téléphone, mais ce n'est pas assez quand on aime les gens.

- C'était tellement jolie ma puce, mais il ne faut pas t'en vouloir, me dit la mère de Stella.

- On est désolé pour ta mère Livia, annonce son père.

- Désolé de quoi ? je demande inquiète.

- Que sa maladie se soit aggraver, que le traitement ne marche plus, m'expliquent-ils.

Je tombe une nouvelle fois de haut. Pourquoi je ne suis pas au courant ? Depuis combien de temps ?

- Tu étais au courant ? je demande en me tournant vers Lorenzo.

Il reste muet sans répondre. Son silence répond à ma question. Je fonce sur lui et lui donne une gifle.

- M'approche plus, dis-je en tournant les talons.

- Attends Liv ! répond-t-il en m'attrapant le bras.

- Lâche moi putain ! Comment oses-tu me l'avoir cacher ! je crie.

- Elle ne voulait pas ! Elle disait que tu étais heureuse maintenant que tu es partie de New-York, m'explique-t-il.

- Et alors ? C'est ma mère putain ! Va te faire foutre Lorenzo, dis-je en retirant sa main de mon bras. Merci de m'avoir prévu.

Furieuse je quitte l'enterrement après que le cercueil de ma meilleure amie soit enterrée pour rejoindre ma mère est lui demander des explications.
Je prends ma moto avec laquelle je suis venue avec Lorenzo est me dirige vers ma maison.

Pourquoi ne m'a-t-elle pas dit que sa maladie s'était aggravée, moi qui pensait qu'elle allait mieux, que le traitement marchait. Je me sens comme trahis par mon copain. Je lui faisais confiance. Même si ma mère lui avait interdit de lui dire c'est ma mère. Je l'aurais su quand ? A son enterrement ?

Je ne suis pas prête à la laisser partir elle aussi. Je viens tout juste de perdre Stella.

Quand j'arrive enfin chez moi, mon téléphone sonne une énième fois, je regarde vite fait qui s'est même si je suis persuadée que c'est Lorenzo comme les cents dernières fois, mais cette fois-ci c'est un numéro inconnu.

Lorenzo & Livia Tome 1 [ correction]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant