Pdv de Talia :
C'est lui.
J'aurais aimé ne pas m'être renseignée avant, au moins je ne serais pas entrain de me faire caca dessus.
On est entrain de marcher avec Marie, je suis tout devant. Et lui derrière avec deux agents en plus.
J'ai cette étrange sensation que mon dos me brûle.
Aucun bruit ne se fait entendre, pas de cris ou de débattements de sa part.
Il nous suit docilement.
Même les agents ont l'air de ne pas être très sereins.
Est-ce que ça doit me rassurer.
On passe devant une cellule et l'un des détenus s'avance vers nous, son regard bloque sur moi et un mauvais sourire étire ses lèvres.
-C'est qui cette petite femme. Fit-il d'une voix malsaine.
Je vais vomir je pense.
Il était chauve, pas très grand de taille et assez costaud.
Alors qu'on s'était tous arrêté, je sentis un corps se rapprocher de mon dos.
Mais je n'osais pas me retourner.
Mais l'ombre au sol m'aiguillais sur qui ça pouvait bien être.
Mon sang ne fait plus qu'un tour.
C'est lui. J'en suis certaine.
Les yeux du prisonnier moche qui jusque là étaient sur moi, se dirigent vers l'arrière.
Ses yeux montent bien en haut de ma tête.
Ce qui encore une fois accentue la situation dans laquelle je suis.
Kalel est immense comparé à moi.
Les yeux du détenu s'écarquillent et il se dépêche de partir.
Qu'est ce qu'il s'est passé.
Marie : Aller on avance. Dit-elle tout sourire comme si rien n'est arrivé.
Je reprend ma respiration, ou du moins j'essaye et on continue notre chemin.
Marie: Et voici ton bureau. Me dit-elle en m'indiquant une porte.
Moi: D'accord merci. Dis-je la voix tremblante.
Je le sens. Je sens son regard lourd sur moi.
Elle hoche de la tête et elle part.
Je rentre dans mon bureau suivi du criminel et les deux agents restent à la porte.Super. Un tête à tête avec le détenu le plus dangereux du monde.
Charmant, n'est ce pas ?
Je me mis une claque intérieur et me bouge de me laver les mains.
Il est assis sur une chaise, le regard sévère.
Je t'ai fais quoi moi ?
J'essaye d'ignorer ses fusillades et m'avance vers lui après avoir pris le nécessaire.
Il n'a presque rien.
Seulement une égratignure au niveau de l'arcade sourcilière et une autre sur la main.
Mais honnêtement rien d'alarmant.
Je n'ose même pas le toucher.
Son regard se fait de plus en plus intimidant alors que je m'approche lentement de lui.
Moi: Pouvez-vous vous installez sur la chaise haute s'il vous plaît. Ça me facilitera le travail. Dis-je la voix tremblante.
Il ne dit rien et aucune émotion ne se lit sur son visage alors qu'il fait comme je lui ai demandé et qu'il s'installe sur la chaise haute.
Je m'approche à nouveau de lui et me place en face de son visage.
Je désinfecte d'abord puis met une crème avant de bander sa main et de mettre un petit pansement sur son arcade sourcilière.
Et tout au long il ne m'a pas quitté des yeux.
Alors que j'appliquais la crème sur son sourcil, mes yeux se baissèrent l'instant d'une seconde vers les siens.
Mon cœur s'affola et je finis vite mon travail et m'éloigne de lui.
Moi: Voilà... c'est... c'est fini. Vous pouvez y aller. Lui dis-je en faisant mine de ranger mon matériel. Soit une crème, bandage et pansements... très crédible je sais.
Il ne scille pas pendant quelques instants avant de se lever sans aucun bruit et de sortir de la pièce.
Quelques instants plus tard, Marie revient avec cette fois-ci, un nouveau prisonnier.
J'ai cru comprendre que c'était la personne avec laquelle Kalel s'était embrouillé.
Mais lorsque je vois l'état de l'autre personne, le choc fut brutal.
Autant Kalel n'avait vraiment rien, seulement deux petites égratignures, autant l'homme en face de moi actuellement était dans un piteux état.
Il avait l'arcade sourcilière en sang, la lèvre ouverte, l'œil totalement noir et il n'arrivait même pas à marcher normalement tellement il boitait.
Je le prends en charge, les mains tremblantes et m'occupe de son cas.
C'est lui qui lui a fait ça. C'est monstrueux comment même derrière les barreaux, leur férocité ne se calme pas.
Je finis mon travail, et il s'en alla également, je m'assois à mon bureau et mets ma tête dans mes mains.
Vais-je vraiment réussir à affronter ça tous les jours ?
En serais-je réellement capable ?
Le reste de la soirée se passe normalement, il est actuellement 23 heures alors que je suis en train de quitter les lieux.
Je vais enfin pouvoir rentrer chez moi.
Je ne perds pas plus de temps que ça, je me dirige vers ma voiture, la démarre et puis m'en vais.
Il me reste encore 40 minutes de trajet à faire.
Et cette fois-ci, aucune musique ne se fit entendre.Mon esprit n'a cessé de me torturer tout la route.
J'arrive chez moi, pars prendre une douche, manger et je me glisse sous les draps.
Demain je commence à 10:00.
Encore une nouvelle journée.
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The prisoner's nurse
RomanceTalia, une jeune infirmière, se voit être envoyée dans une prison pour y exercer sa profession. Bien que très méfiante, elle finit par accepter au vu du haut salaire proposé. Un salaire dont elle a plus que besoin ... Mais elle était loin de s'imag...