The prisoner's nurse

Chapitre 15

Pdv de Soumaya:

Je l'attend jusqu'à ce qu'elle sorte de la salle de bain, et lorsqu'elle le fit enfin, je l'attendais, assise sur son lit.

Nejma était dans la pièce, elle rangeait je ne sais quoi dans des placards.

Je me concentre sur elle.
Elle est vêtue d'un peignoir blanc, ses cheveux mouillés tombent en cascade sur son dos.

Une jolie petite femme.

Elle a l'air si calme, innocente et douce mais très maline et puissante à la fois.
C'est exactement le style de femme qui intéresse Kalel.

Mais ça ne se finit jamais bien.
Il n'est pas fait pour l'amour.

Il aime seulement chasser, et puis jouer avec ses proies et ça s'arrête à là.

Je ne peux même pas vous compter le nombre de cœurs qu'il a brisé tout au long de sa vie. 

Et aussi fou et drôle que cela puisse paraître, je ne veux pas qu'elle soit une énième victime.

Car de toute manière, aussi longtemps que cela prendra, il finira avec moi.

Ça ne peut pas se passer autrement ! Jamais !

Talia: Bonsoir ? Dit-elle l'air totalement perdue.

Moi : Bonsoir Talia.

Talia : Qui êtes-vous ?

Moi : Soumaya. La fiancée de Kalel.

Suite à mes mots son teint vire immédiatement au pâle et même si elle essaye sûrement de ne pas le montrer je peux clairement lire le choc sur son visage.

Un sourire prend place sur mon visage. Je ne vais pas mentir que la voir ainsi me procure une satisfaction intense.

Ce n'est que comme ça qu'elles comprennent et encore.

Combien de fois j'ai essayé de prévenir des filles que cet homme était tout sauf le prince charmant qu'elles espéraient ?

Combien de fois !? Je ne sais même plus. J'ai arrêté de compter depuis bien longtemps.

Moi: Écoute moi bien Dalia.

Talia : C'est Talia et non Dalia.

Un rire m'échappe avant que je ne reprenne mon sérieux.

Moi: Si tu es ici et encore en vie c'est car il a besoin de toi, de quelque chose. Kalel est un homme très dangereux et surtout très vicieux. Il ne s'aime que lui même.

Elle a l'air perdu et ne sait sûrement pas pourquoi je lui dis tout ça.

Moi: Bien que je sois la fiancée de Kalel sache qu'il ne m'a jamais respecté. Dis-je difficilement.

Ça me coute énormément de le dire. Cette phrase m'arrache le cœur à chaque fois que je dois le répéter à ses conquêtes.

Talia : C'est à dire ?

Moi: C'est à dire qu'il ne me prête aucune importance et vit comme un homme célibataire. Il manipule et drague des filles et après il se joue d'elles avant de tirer son coup et de les dégager.

Talia : C'est... c'est horrible. Dit-elle en fronçant ses sourcils.

Peut-être que finalement elle me comprendra.

Moi: Oui ça l'est. Mais malheureusement je suis tombée pour lui, et je n'y suis pour rien. J'avais 18 ans et j'étais folle amoureuse. Pour la première fois de ma vie je me laissais charmer par les avances d'un homme, mais je l'ai très vite regretté. Mais il était trop tard. J'étais déjà éperdument amoureuse d'un homme qui ne faisait que m'utiliser depuis le début mais j'étais beaucoup trop aveuglée pour m'en rendre compte.

Talia: Et pourtant là tu le sais, non ? Et tu es toujours là. Me dit-elle d'une voix perturbante, elle ne me reprochait rien mais en même temps elle devait sûrement me prendre pour une folle ce qui n'est pas totalement faux ai-je envie de dire.

Mais elle le comprendra peut-être un jour lorsqu'elle trouvera l'amour à son tour.

Cependant sa remarque me mit un coup dans mon égo et je voulais lui hurler de la fermer et de sortir de nos vies, mais je ne pouvais rien contre elle car tant qu'elle intéresse encore sa majesté alors personne ne pourra rien contre elle.

Mais je ne m'avoue pas vaincue, loin de là. Elle a l'air d'une femme éduquée et intelligente contrairement à toutes les autres filles stupides à qui j'ai eu affaire jusque là, alors je pense que cela me facilitera la tâche. Celle de lui faire détester Kalel et de lui faire haire sa simple présence.

Et aussi étonnant que cela puisse paraître, elle n'a pas l'air d'avoir succomber à ses charmes, ou du moins pas pour le moment. C'est bien une raison de plus pour que je me dépêche d'intervenir avant qu'il ne soit trop tard.

Talia: Ecoute, je sais que même si je m'explique cela n'apaisera pas ton inquiétude mais sache que je ne l'aime pas et je suis ici contre mon gré et-

Moi: Toutes ne l'aimaient pas au début.

Talia: C...Comment ça ?

Moi: Oui tu m'as bien entendu, Kalel vise que de la qualité. Prend le comme un compliment. Ajoutais-je en voyant sa mine choquée.

Talia: Sois précise, je commence à en avoir marre des devinettes.

Sale petite garce.

Autant elle n'est peut-être pas intéressée par mon fiancé mais autant elle est très maline, et ça peut très vite devenir dangereux ce petit jeu. Je ne dois pas me brûler les doigts car cette fois j'ai un très mauvais présentiment, je sens que si je faute j'en payerais les conséquences. Si je fais ne serait ce qu'une seule petite gaffe alors je le perdrais, à jamais.

Talia: J'attend toujours .Me dit-elle en croisant ses bras autour de sa généreuse poitrine ce qui accentua ce sentiment de jalousie qui est en moi depuis que je l'ai vu.

Moi: Oui, je disais donc qu'il ne joue pas avec n'importe qui, il privilégie le genre de femmes comme toi et moi. Tu sais celles qui ne lui accordent aucune importance au début, celles qui ne se laissent pas faire et qui ne lui donnent pas ce qu'il veut. S'il veut tirer son coup il sait très bien quel genre de femmes viser mais lorsqu'il veut jouer il ne prend que de la qualité car le reste est trop facilement accessible. Tout est beaucoup plus amusant avec les femmes comme nous, les faire tomber une à une, c'est ce qui lui procure de la joie dans sa vie et c'est ce qui lui gonfle son égo, et laisse moi te dire en connaissance de cause que quand bien même tu t'en fous au début, quand bien même tu connais sa vraie nature de prédateur, il trouvera le moyen de te faire tomber.

Talia: Ne me compare pas à-

Moi: Aux autres filles ? À moi ? Dis-je avant de rire en portant ma main à ma bouche. Laisse moi te contredire ma chérie, j'étais comme toi y a quelques années en arrière et pourtant me voilà là.

Talia: Oui mais tu n'es pas moi Soumaya. Dit-elle en insistant sur mon prénom.

Je m'approche d'elle et plus que quelques centimètres nous séparent désormais.

Moi: Tu ne me fais pas peur Talia.

Talia: Toi non plus. Me répondit -elle d'une voix insolente qui fit bouillonner mon sang.

Moi: Ecoute moi bien sale étrangère-

???: Excuse-toi immédiatement. Tonna une voix dans mon dos, une voix que je ne connais que trop bien.