Chapitre 33

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Pdv de Talia :

Marier Sherazade de force ?

Hormis tout ce qu'elle m'a fait elle n'en reste pas moins une gamine ! Elle doit avoir quoi 18 ans ?

Et puis même si elle était plus âgée cela ne se fait pas !

On est plus à l'époque où les femmes n'avaient aucun mot à dire sur leur propre vie.

Malheureusement même de nos jours beaucoup de femmes se voient dans l'obligation de s'unirent éternellement à des hommes qu'elles n'ont pas choisies !

Et ça, ça je ne suis vraiment pas d'accord !
Et il est hors de question que je sois la raison principale qui pousse Kalel à faire une telle chose.

Pire encore, à sa propre sœur.

Kalel : Talia, es-tu entrain de me faire du chantage ? Dit-il fermement en réduisant l'espace entre nos deux corps.

Moi: Prend le comme tu veux Kalel. Mais il est hors de question que j'ai le malheur d'une jeune femme sur la conscience.

Kalel : Ça n'a rien avoir ! Je ne le fais pas que pour toi ! C'est mon devoir en tant que souverain, elle m'a trahi et elle doit en payer le prix ! Si ce n'était pas ma sœur alors cela ferait longtemps qu'elle serait morte.

Moi : Kalel. Dis-je d'une petite voix.

À quoi je m'attendais ? À ce qu'il change d'avis ? Pour moi ?

Moi: Alors tu t'en fous de si je pars ? Dis-je en appréhendant sa réponse.

Il me regarde d'un regard que je ne peux décrire et il se recule de trois pas en arrière et me surplombe de sa hauteur.

Comme toujours.

Kalel: Prend le comme tu veux. Me répond-il à son tour.

Ouch.

Je sens mon cœur s'émietter en milles morceaux.

L'envie de rire me prend inconsciemment.
À quoi est-ce que je m'attendais ? Non mais je suis vraiment conne.

Penser qu'il changera d'avis comme ça pour moi alors qu'il est prêt à sacrifier sa sœur pour ne pas paraître faible dans son rôle de roi.

Je ne dis rien et hoche simplement de la tête alors que mon regard s'est perdu dans le vide depuis maintenant des minutes.

Je me retourne et décide de sortir de cette chambre qui malgré sa superficie m'étouffe.

Je ne lance aucun regard en arrière alors que j'actionnais la poignée de la porte avant de quitter la pièce.

Je me retrouve au milieu des couloirs que je traverse alors qu'un froid me frappe le visage.

Je me sens comme vide, prise au piège.

J'ai l'impression de n'avoir aucune valeur.

Alors je rejoins la pièce qui m'a été attribué et me laisse mollement tombé sur le canapé.

Je regarde mes mains et je reste comme ça un très long moment.

Partir.

C'est donc finalement ce que je vais finir par faire.

Mais c'est ce que je voulais avant tout, non ?

Du moins au début.
Avant que je ne m'attache inconditionnellement à cet homme sans âme.

Je m'en veux tellement, je m'en veux de lui avoir fais part de mes remords de l'avoir rejeté.

C'est sûrement ce qu'il voulait entendre pour gonfler son égo.

The prisoner's nurse Où les histoires vivent. Découvrez maintenant