Chapitre 35

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Pdv de Talia :

J'hallucine j'espère ?

Cette voix, cette carrure imposante, ces larges épaules, cette prestance, cette ...

Lui.

Il est là.
Il se tient devant moi.
Chez moi, dans mon salon.

Après toutes ces années.

Et après avoir fort pensé à lui aujourd'hui, comme tout les autres jours. Quelle coïncidence.

C'est ... surréaliste.

Les tambourinements de mon cœur précipités me sortent de mes pensées.

Je prends ma sœur dans mes bras et me dirige vers le canapé en passant à côté de lui, nos épaules se touchent alors que mon regard le fuyait à tout prix.

Ce simple contact me procura des milliers de frissons.

Cette sensation si étrange est encore plus forte qu'il y a trois ans.

J'agissais comme s'il n'était pas là, mais en réalité sa présence n'a jamais été aussi réelle.

Mais je continuais de faire comme si de rien était car je ne sais pas comment agir.

Une chose est sûr, je ne lui sauterais sûrement pas dans les bras.

Pas comme ça, si facilement.

Il peut se mettre un doigt dans l'œil si c'est ce qu'il pense.

Hors de question.

Roi ou pas. J'en ai rien à foutre.

Je m'assois sur le canapé avec ma sœur sur mes genoux et je niche ma tête dans ses cheveux.

Moi: Elle est partie Lise ? Dis-je en jouant avec ses cheveux.

Ange: Oui ! Elle est partie car grand monsieur lui a dit de partir lorsqu'il est arrivé.

Mais pour qui est ce qu'il se prend à la fin ?

Je descend ma sœur de mes genoux et lui demande d'aller prendre sa douche le temps que je prépare le petit déjeuner.

Et c'est donc ainsi que je me retrouve seule avec lui. Et je peux sentir son regard sur moi.

Il ne m'a pas quitté du regard depuis que je suis rentrée dans la maison.

Mais je n'osais pas le regarder. Je ne veux pas le regarder.

Mon cœur me fait atrocement mal et je ne sais pas par quel miracle est-ce que mes larmes n'ont toujours pas coulé. Mais tant mieux.

Il est hors de question que je lui montre que sa présence me fait effet.

Un effet dévastateur.

Kalel: Talia. Prononça-t-il de cette voix vibrante.

Non, non Talia non.

Je me lève et me dirige vers la cuisine.

Je sors quelques fruits que je lave avant de commencer à couper.

Je me donne à la tâche alors que je sens son corps se rapprocher.

Je le sens pénétrer dans la cuisine ouverte.

Je sens sa chaleur corporelle.

Kalel: Je suis désolé Talia. Dit-il tout près de mon oreille.

Je ne bouge pas d'un poil au risque que mon dos se colle à son torse.

Je continue de couper mes fruits de plus en plus vite jusqu'à ce qu'une petite flaque rougeâtre commence à se former et à tâcher le couteau.

Autrement dit, je viens de me couper le doigt.

The prisoner's nurse Où les histoires vivent. Découvrez maintenant