Chapitre 11

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Pdv de Talia :

Je serre mes poings posés sur mes cuisses et passe ma langue sur mes lèvres sèches.

Le trajet va être encore long et ça ne m'aide pas à me calmer.

Mon regard se perd et je me met à détailler chaque recoin du jet, qui est d'ailleurs magnifique, mais je ne suis pas consentante de ma présence ici.

Trois hommes sont assis côte à côte. Lukas et Mehdi que je connais déjà et un autre homme que je n'ai jamais vu.

À part cela, trois hôtesses sont à bord.

Deux hommes et une femme.

Et c'est tout.

Kalel est sur son ordinateur portable depuis maintenant des heures et moi je suis assise à contempler les nuages et à pleurer mon destin.

J'ai l'impression que ce genre de chose n'arrive qu'à moi. Et à mon avis ce n'est pas qu'une impression au point où on est.

???: On arrive dans 6 heure. Dit une voix joyeuse.

Mon regard se dirige vers la voix et je remarque que c'est le jeune homme dont je ne connais pas encore le nom.

Kalel: Tais-toi Antonio merci. Tonna-il d'une voix autoritaire sans même lever les yeux de son écran.

Moi : Et tu es content ?

Il avait l'air surpris que je lui adresse la parole mais cela n'avait pas l'air de le déranger. Bien au contraire, il sortit toutes ses dents avant de hocher hâtivement de la tête.

C'est moi qui suis conne. Bien sûr qu'il était content. Après tout c'est moi qui suis kidnappée et emmenée dans un pays étranger. Pas lui.

Lukas : Majesté je pense que nous devrions aller nous reposer. Le trajet est encore long.

Comment ça le trajet est encore long ? Je pensais qu'on allait bientôt arriver moi !

Mon expression a dû être hilarante étant donné que tout les regards se retournèrent vers moi.

Moi : Quoi ? Dis-je ennuyée.

Mehdi : Tu n'as pas l'air heureuse.

Moi : Mais pourquoi le serais-je ? Ai-je choisi d'être là ? Non. Je suis littéralement entrain de me faire kidnapper. Donc bien sûr je ne suis pas heureuse.

Antonio : Comment ça ? N'importe quelle femme à ta place aurait été heureuse. Je rêve. Dit-il en portant sa main à son front.

Lukas : Ferme ta bouche elle n'est pas au courant.

Moi : Au courant de quoi ? Dis-je en fronçant des sourcils.

Kalel : Silence. Tonna-t-il d'une voix dangereusement basse.

Et tous se turent instantanément.

Quand à moi je frissonnais dans mon coin. De peur bien évidement.

Et c'est sur ces jolies notes que je m'endormis.

Pdv de Kalel :

Ces idiots ont faillis tout foutre en l'air.

Talia s'est endormie, elle avait l'air épuisée de toute manière alors je savais qu'elle n'allait pas  tenir longtemps avant de s'endormir.

Elle a l'air si apaisé.
Pauvre petite chose.

Qu'as-tu bien pu faire de mal dans ta vie pour croiser mon chemin ?

Et qu'ai-je bien pu faire de bien dans ma vie pour croiser le tien ?

Je ne sais pas et ne le saurai sans doute jamais.

Mais pour le moment je me concentre sur mon travail.

J'ai toujours été attiré par les meurtres. Mais peut-être pas du bon côté.

Pas du côté de ceux qui découvrent le meurtre mais plutôt de ceux qui le commettent.

Et c'est ainsi depuis mon plus jeune âge.
Et j'appliquais à ma propre volonté mes lois au royaume malgré le fait que je ne sois qu'un prince. Pour le moment.

Et c'est bien pour cela que je retourne au royaume.

Mon père est décédé il y a de cela trois jours maintenant et c'est donc tout naturellement que le trône me revient.

C'est d'ailleurs mon père qui m'a envoyé en prison car selon lui j'étais intenable et inhumain.

Quelle drôle de métaphore qui en réalité n'en est pas une.

Un sourire mauvais étire mes lèvres aux souvenirs des tortures que j'ai pu infliger aux traîtres du royaume.

Mais mon père était contre mes activités extra scolaires.

Il préférait sûrement que je fasse du golf ou de l'équitation ou je ne sais quoi.

Mais je trouve ça bien ennuyant alors je me donnais à d'autres activités bien plus divertissantes.

Mais mon père a totalement vrillé le jour où j'ai tué son oncle de sang froid.

C'était un traitre pourtant mais bon.

Il a donc décidé de m'envoyer en prison jusqu'à ce qu'il meurt.

Et maintenant que c'est fait, une bonne chose de faite, je peux enfin retourner chez moi. Dans mon pays.

Là où c'est moi et seulement moi qui décide.

Non pas que ce n'était pas le cas là où j'étais avant. Mais bon. On est jamais mieux que chez soit, non ?

Et le meilleur c'est que je ne suis pas rentré les mains vides, ce qui plaira sûrement à ma mère mais beaucoup moins à Soumaya.

Mais bon. Est-ce que j'en ai réellement quelque chose à cirer ? Non.

Il nous reste encore cinq heures de vol.
Et tout au long de ces dernières, je ne ferme pas l'œil.

J'observais simplement le petit être en face de moi.

Alalala. Je t'ai dis de ne pas travailler là-bas. Mais tu ne comprend pas. N'est-ce pas ? 

J'espère qu'elle apprend vite les langues car elle risque d'en avoir besoin.

Après tout comment voulez-vous régner sur un pays dont vous ne connaissez pas la langue ?

...

The prisoner's nurse Où les histoires vivent. Découvrez maintenant