Chapitre 14

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Pdv de Talia:

Je suis extrêmement gênée, mais j'essaye tout de même de garder un semblant de calme.

En revanche, je n'ose toujours pas me servir. Tous entamèrent leur repas sauf moi.

Je ne savais plus où donner de la tête, ni quoi faire, alors je me contentais de regarder mon assiette, vide.

Jusqu'à ce qu'une main imposante vienne attraper ma fourchette.

Kalel : Tu comptes te nourrir d'air ?

Je sursautais légèrement ne m'attendant pas à ce qu'il intervienne.

Je le laisse faire, et ne dis rien. De toute manière, j'ai très faim et je compte bien me nourrir un jour. 

Il me sert un peu de tout avant de reposer ma fourchette dans mon assiette, suite à cela, je n'attends pas plus longtemps et commence également à manger.

C'est absolument succulent, c'est le moins que je puisse dire.

En revanche, quelque chose me dérangeais  toujours autant.

Ce même regard fixe et lourd.
Et maintenant, je sais très bien de qui il provient.

En revanche, je ne sais toujours pas quelle est la raison de ce regard haineux qu'elle me lance depuis que j'ai fait mon entrée dans cet endroit 

Mais je compte bien le découvrir, après tout elle a l'air de beaucoup m'en vouloir donc cela veut dire que j'en suis en partie responsable.

Sherazade : Tu réussis vraiment à supporter mon frère ?

Moi : Je n'ai pas à le faire. Répondis-je en toute logique.

Sherazade : Je vois. Mais pourtant vous avez travaillé ensemble, non ?

Moi : Dire que l'on a travailler ensemble est un grand mot. C'est plutôt moi qui travaillais, lui n'était qu'un patient et surtout un prisonnier.

Kalel : Talia. Articula-t-il d'une voix basse et menaçante.

Et encore une fois sans le vouloir, et sans que je ne puisse contrôler mon corps, des milliers de frissons viennent se loger dans toute mon âme.

J'ignore la raison pour laquelle je vibre à l'entente de sa voix, mais cela ne présage rien de bon.

Cependant, je garde le silence, ne voulant pas attirer la colère de la famille royale. Quelle ironie vraiment ! Mais qu'est-ce que je fous ici bon sang ! Je n'ai pas ma place ici, et encore moins à cette table.

Mais j'ai l'impression d'être la seule à le penser, et c'est ce qui me perturbe d'autant plus.

Tous ont l'air de ... m'accepter en quelque sorte.

Enfin, tous, sauf elle.

Et d'ailleurs, c'est la seule personne qui ne s'est pas vraiment présentée.

Qui est-elle ? Une cousine ? Une sœur ? Une amie ? Je l'ignorais.

J'ai tellement envie de lui demander ...

???: Je suis en retard, c'est ça ? Articula une voix grave.

C'est Mehdi.

Mina: En effet, tu l'es ! Gronda-t-elle.

Il ne dit rien, et se contente de lui sourire avant de venir et prendre place à table.

???: Alors Mehdi ? Toujours pas mort en faisant l'invincible ? Dit-elle d'une voix méprisante.

Mehdi : Et toi toujours pas lassée d'attendre l'impossible ? Répond-il sur le même ton.

Mais de quel impossible parle-t-il.

Mina : Mehdi surveille ton langage.

Il ne dit plus rien après cela et commence son repas.

Mais qu'est ce qu'ils ont ?

Une fois le repas finit, le thé est servit mais je n'en peux vraiment plus.

Je suis fatiguée et j'ai atrocement mal au dos.

Moi : Est-ce que je peux partir ? S'il te plaît ? Finis-je par ajouter tout bas à l'intention de Kalel.

Il me regarde un instant avant de hocher de la tête.

???: Tu ne vas quand même pas la laisser-

Sa phrase fut interrompu par la main de Kalel qui se leva pour lui ordonner le silence et c'est ce qu'elle fit.

Je sais que quitter la table maintenant n'est pas convenable surtout dans ces circonstances là. Mais je ne suis pas un élément important ou encore une invitée.

Je me retire alors « discrètement » et commence à quitter la salle à manger.

Quelques instants après une silhouette me suit et je m'arrête donc pour voir de qui il s'agit.

???: Bonsoir. Dit-elle en s'inclinant légèrement.

Moi : Bonsoir ?

???: Je suis Nejma, sa majesté m'a ordonné de vous accompagner et vous escorter dans votre nouvelle chambre.

Super.

Je ne dis rien et me laisse guider par la jeune femme qui devait avoir 17 ou 18 ans à tout casser.

Mais que fait-elle ici ? Elle devrait être à l'école et non dans un palais en tant que servante !

On marche dans de nombreux couloirs qui étaient remplis de vie ! Il y avait des servants de partout. En revanche on finit par arriver à un étage où plus personne ne circule.

Mes pensées prennent fin lorsque j'arrive en face d'une porte au troisième étage.

Elle l'ouvre puis nous rentrons à l'intérieur.
Mon souffle se coupe en face d'une telle beauté.

La pièce est absolument spectaculaire !

Je n'ai pas de mots pour la décrire mais elle est immense et encore une fois des touches dorés ornent la pièce et les murs.

Nejma: Si vous avez besoin de quoi que ce soit n'hésitez pas à faire appel à mes services. Dit-elle en se dirigeant je ne sais où.

Elle revient alors avec un pyjama et une serviette. 

Nejma: Vous pouvez prendre un bain si vous le désirez.

Dites que je pue ça ira plus vite.

Moi : Oui, merci. Dis-je en prenant les affaires qu'elle me tend et me dirigeant instinctivement vers ce qui me semblait être la salle de bain.

Mais des petits pas résonnèrent dans mon dos.

Elle n'est pas prête de me quitter, je le sens.

Je ne dis rien car je mets ma main à couper que même si je hurle elle ne me lâchera pas.

Surtout que c'est l'autre là qui lui a sûrement demander de rester avec moi et de surveiller mes moindres gestes.

Alors qu'il en soit ainsi. Mais il est hors de question qu'elle me voit nue !

Et je n'ai pas eu besoin de le lui dire qu'elle était sortie d'elle-même, en revanche, elle n'est pas aller bien loin, elle est restée devant la porte. Mais bon c'est toujours mieux qu'à l'intérieur.

Je finis de me laver et me couvre d'un peignoir avant de quitter la salle de bain.

Mais lorsque je sortis ce n'était pas Nejma mais l'autre femme que je vis.

Que fait-elle ici ?

The prisoner's nurse Où les histoires vivent. Découvrez maintenant