Chapitre 8

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Pdv ???:

???: Tout est carré et elle est avec nous actuellement. Nous attendons tous votre retour avec impatience.

Je raccroche et me dirige vers la pièce de vie.
Antonio et Mehdi y sont déjà.

Ils sont assis entrain de fumer, totalement détendu ces deux là.

???: Bougez vous. On va chercher le chef. Il rentre ce soir.

Ils arrêtèrent tous ce qu'ils faisaient et me regardèrent avant de sourire comme des idiots. Ce qu'ils sont bien évidemment.

Suite à cela je monte à l'étage pour vérifier que tout va bien pour la jeune femme.

Je ne voudrais pas crever à cause d'une petite infirmière du coin.

Enfin, qui était du coin.

Je monte à l'étage et déverrouille la porte de la chambre qui lui est désormais dédiée.

Elle est réveillée mais a l'air très fatiguée.

Ce qui est compréhensible. J'étais contre sa présence ici. Mais bon.

???: Tu es encore debout ? Il est 4:43 du matin. Dis-je en m'installant sur le bout du lit.

Talia: Je veux partir. Laissez-moi m'en aller. Je travaille demain. Je dois bosser et...

???: Tu ne travaille pas les Vendredis. Dis-je en m'asseyant confortablement sur le fauteuil de la pièce.

Talia: Mais nous ne sommes pas vendredi ! Vous m'avez enlevé un mercredi soir et, et...

??? : Tu étais sous médicament donc tu dormais, tu ne t'es réveillée que là, jeudi soir.

Ses yeux s'écarquillent et elle porte une main à sa bouche.

Talia: Ce n'est pas possible ... mais qui êtes-vous ? Qu'est-ce que vous me voulez ?

???: Moi aussi je ne sais toujours pas quelle est ton utilité . Ça ne tiendrais qu'à moi je t'aurais tiré une balle dans la tête et problème réglé mais bon. Dis-je en me levant regarder par la fenêtre.

Talia : Quel est votre prénom ? Et votre profession ?

???: Lukas. Et je suis polyvalent on va dire. Maintenant cesse d'augmenter ma migraine et pars te rasseoir tranquillement le temps que le chef arrive.

Talia : Arrive d'où ?

Moi : De là où nous étions avant-hier.

Talia : Et où sommes nous maintenant ?

Moi : Los Angeles.

Talia : Pardon ?

Moi : Tu es toute excusée voyons. Dis-je en quittant la pièce d'un pas nonchalant.

J'ai pas que ça à foutre de jouer les psychologues, il a qu'à venir le faire lui même, après tout c'est lui qui a décidé de l'emmener ici. Pas moi.

Pdv de Talia :

Los quoi ? Mais c'est quoi ce charnier là ?
Qu'est ce que je fous ici et surtout qui sont ces personnes ?

Mon cœur bat à rompre et ma tête me fait atrocement mal.

Je me lève du lit et me dirige vers la porte mais bien évidemment cette dernière est verrouillée.

Sinon c'est pas drôle.

Mon Dieu. Que suis-je censée faire ?

Je n'ai pas le temps de cogiter encore plus que quelqu'un fait son entrée dans la pièce.

Cette fois-ci j'ai affaire à une femme.

Elle est âgée. Mais pas vielle. Sûrement la quarantaine.

Elle a des cheveux noir relevés dans un chignon et elle a l'air ... gentille ?

Je ne sais pas. En tout cas elle est très charismatique.

???: Je suis Esmeralda. Me dit-elle toute souriante.

C'est la première personne qui me sourit depuis que je suis là, non pas que ça fait longtemps que je suis réveillée mais voilà quoi.

Moi: Enchantée, moi c'est Talia. Lui dis-je timidement en me rasseyant sur le lit.

Esmeralda: Oui je sais ma chérie. On sait tous qui tu es. Me dit-elle sourire aux lèvres. Mais cette fois-ci son sourire était différent.

Moi: Comment ça ?

Esmeralda : Tu le sauras bientôt mon ange. Ne t'en préoccupe pas. Contrairement à ce que tu penses, tu es entre de bonnes mains.

Moi : Et comment est-ce que c'est censé me rassurer ? Je suis quand même dans un autre pays et avec des gens que je ne connais même pas. Qu'allez-vous faire de moi ? C'est un trafic d'humains ? C'est quoi ?

Esmeralda : Non non ce n'est rien de tout ça ma chérie. Dit-elle en s'approchant de moi avec un regard inquiet. Ne te soucies pas de ça vraiment. Je t'assure qu'aucun mal ne te sera fait.

Je ne répondis rien à ses paroles.

Que puis-je dire de toute façon ?

Je n'en crois pas un mot de tout ce qu'elle me dit. Même si elle a l'air sincère et gentille.

Mais si y a bien une chose que j'ai pu retenir de ma vie, c'est que les apparences peuvent être très trompeuses.

Alors je resterais méfiante tant que je suis encore enfermée dans cette pièce sans réponse à mes nombreuses questions. 

Moi : Je veux parler à l'homme qui est venu me voir juste avant vous. Exigeais-je en me levant.

Esmeralda : Qui ça ?

Moi : Lukas.

Esmeralda : Oh je crains que ce ne soit pas possible. Il est parti chercher le chef.

Moi : Mais qui est le chef encore ?

Esmeralda : Tu comprendras mon enfant. Mais je ne peux divulguer d'informations à ce sujet.

Et sur ce elle s'en alla. Me laissant seule.

Super. Conversation très enrichissante. J'adore.

Je souffle avant de me rasseoir à nouveau sur le lit.

La pièce est géante et très belle.

Je décide de me lever et m'approcher de la fenêtre histoire de voir à quoi ressemble l'extérieur de l'endroit où je suis retenue comme captive depuis des jours maintenant.

J'ouvre la fenêtre et sors ma tête pour prendre une grande inspiration. 

Au même moment des bruits de moteur se font entendre.

J'ouvre subitement les yeux et les baissent pour m'apercevoir que cinq voitures s'arrêtent en face de cette ... maison, villa, château ?

Prison ?

Je ne sais pas.

J'observe d'un œil attentif ce qui se passe et les portières s'ouvrent toutes presque synchroniquement.

Pleins d'hommes sortent des voitures et l'un d'eux attire plus particulièrement mon attention.

Une carrure imposante.

Une aura menaçante.

Kalel.

C'est une blague ?

Au même moment il lève la tête vers la fenêtre où j'étais encore debout entrain de l'observer.

Son regard rencontre le mien et un frisson s'éprend de tout mon être.

Il est encore plus impressionnant et surtout flippant sous la lumière de la lune.

Un léger sourire se dessine sur son visage ce qui contraste avec ses traits durs.

Mon Dieu.

...

The prisoner's nurse Où les histoires vivent. Découvrez maintenant