Chapitre 7

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Pdv de Kalel:

Son visage pâlit et elle racle sa gorge que je peux imaginer aussi sèche que les déserts arides de mon pays.

Moi: Que se passe-t-il ?

Talia: Je... je pense ne pas avoir très bien compris.

Moi: Tu veux que je sois plus claire ?

Elle ne dit rien et hoche simplement de la tête.

Moi: Utilise des mots habibti.

Talia: Oui... dit-elle la voix tremblante.

Moi: Je suis à la tête de l'un des plus gros... disons groupe de trafique. Je ne peux en dire plus. Secret professionnel, tu connais ça non ?

Elle s'acharne sur son petit bloc note ou elle griffonne en fuyant mon regard.

Tss.

Moi: Ta thérapie à deux balles ne servira à rien. Sache le.

Talia : Ah bon ? Est-ce une autre de tes visions ?

Moi: C'est un constat. Sur moi ça ne marchera pas. Alors ça ne sert à rien.

Talia : On verra bien.

Moi: On verra bien. Dis-je en me levant et me dirigeant vers la porte de sortie. Et une dernière chose. Dis-je en me retournant. Quand tu veux gagner plus d'argent évite d'accepter de venir bosser dans des prisons auprès d'hommes aussi dangereux les uns que les autres. T'as compris ?

Pdv de Talia :

Il vient de sortir de la pièce et je commence déjà à frissonner.

Comment sait-il tout ça alors qu'il est enfermé derrière des barreaux ?

Il est impliqué dans un réseau de trafiques ? Et s'il voulait me vendre moi aussi ?

Je ferme mon bloc note et pars me servir un verre d'eau avant que la porte ne s'ouvre à nouveau.

C'est le dernier patient. Je l'avais oublié lui.

C'est alors avec le peu de force qu'il me reste que je me rassois à ma place et commence à nouveau une énième séance.

Mais celui là a l'air bien plus calme. Voir même craintif. Mais de quoi ?

Qu'est ce qu'ils ont tous bon sang ?!

Moi : Tu peux m'expliquer ce qui t'emmène ici ?

Bien évidemment je le sais déjà mais il faut qu'il en parle lui. Car une version papier est différente de celle instantanée de son auteur.

-C'est... j'ai tué.

Moi : D'accord et peux-tu m'en dire un peu plus ?

-Oui... j'ai tué le frère de mon ancienne copine. Fit il en baissant la tête.

Moi : Pourrais-tu peut-être me dire pour quelle raison as-tu fait cela ? Dis-je d'une voix que j'espérais douce.

Mon but n'est pas de les agacé ou de les presser mais bien d'essayer d'aller à leur rythme et surtout essayer de les comprendre.

- Il la battait ! Il ne voulait pas de notre relation et il enfermait toujours Jade pour ne pas qu'on se voit. Un soir ... un soir alors que j'avais donné rendez-vous à Jade, il l'a attrapé et la de nouveau enfermé dans sa chambre. Il l'a frappé à mort ce soir là. Et avec le peu de force qui lui restait elle m'a appelé et je n'ai pas hésité une seule seconde supplémentaire.
Je me suis rendu chez elle et je lui ai réglé son compte à ce fils de pute. C'était soit lui soit moi. Il avait un flingue aussi alors tout se jouait sur qui allait être le plus rapide à tirer.
Et c'était moi.

Moi : Je vois. Et qu'en est-il de Jade ? Dis-je tout bas.

-Elle est décédée il y a de cela trois ans. Elle n'a pas supporté les reproches de sa famille, la mort de son frère et ma putain d'entrée dans ce trou à ras.

Wow. Je ne savais quoi dire. Son histoire est plus que touchante et il ne mérite pas cette fin là .

Ils ne la méritaient pas.

Moi : Je suis vraiment désolée. Tu peux m'en parler autant que tu veux si ça t'apaise un peu.

-Bizarrement oui ça m'apaise.

Moi: Je suis heureuse de le savoir Samuel.

-Merci docteur.

-C'est normal. Tu peux prendre rendez-vous n'importe quand !

Il se leva en me remerciant encore une fois et quitta définitivement la pièce.

Il est désormais 21:00.
Ils sont tous parti et je suis désormais seule.

Je finis à 22:00.

Je me dirige vers mon bureau et le range avant de quitter à mon tour la pièce.

Je suis vraiment fatiguée c'est le moins que l'on puisse dire.

Je sors de la prison en disant au revoir à quelques gardes qui traînaient dans les couloirs et monte dans ma voiture et pars.

Je vais enfin aller dormir ! Et cette seule pensée me réjouie.

Mais avant je veux aller m'acheter des nouilles. Oui oui je sais c'est très healthy tout ça. Mais oui ça m'arrive aussi d'en consommer !

Je m'arrête sur la route vers une supérette et pars faire mes achats. Parce que oui je ne sors jamais d'un endroit qu'avec l'article que j'avais en tête.

J'arrive enfin à la caisse paye mes articles et sors.

Je marchais vers le parkings lorsqu'une main attrape mon bras et que l'autre s'abat sur ma bouche.

-Tu n'as apparement pas compris.

...

The prisoner's nurse Où les histoires vivent. Découvrez maintenant