Chapitre 26

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Pdv de Kalel :

Tout s'est passé si vite que je n'ai même pas eu le temps de cligner des yeux qu'elle était déjà sortie de la voiture, me laissant bouche bée.

Soumaya est ma quoi ?

Je démarre ma voiture en trombe et pars.

J'essaye de me contenir d'écraser toutes les personnes que je croise sur mon chemin et m'empresse de rentrer au palais.

Je vais devoir avoir une discussion avec elle. Une bonne fois pour toutes.

Je ne suis pas son petit. Elle se trompe de personne.

J'arrive en quelques minutes, l'honneur va à la vitesse à laquelle je roulais.

Ce n'est pas responsable mais à ce moment là c'était le cadet de mes soucis.

Le portail s'ouvre et je sors en laissant la portière de ma voiture ouverte et ne prend même pas la peine de la fermer. Un des gardes s'en occupera.

Je monte les escaliers, et dévore les marches quatre à quatre.

J'arrive très vite à l'étage où se trouve sa chambre et m'y dirige.

Je rentre sans aucune annonce officielle.

Elle était allongée, un livre à la main.

Et depuis quand est-ce qu'elle lit ?

Elle remarque très vite ma présence lorsque je referme bruyamment la porte.

Elle sursaute et se redresse avant de vite se lever et contourner le lit pour se poster devant moi.

Son sourire séducteur et artificiel s'efface très vite lorsqu'elle plante son regard aguicheur dans mon regard noir.

Soumaya : Qu'y a-t-il votre majesté ? Dit-elle d'une voix tremblante.

Moi: Comment oses-tu ? Dis-je en m'approchant d'elle alors qu'elle reculait de quelques pas.

Soumaya : Mais de quoi parlez-vous ? Je n'ai rien fait, je vous le jure.

Moi: C'est moi qui parle là. Toi tu te tais. Dis-je en me rapprochant totalement d'elle cette fois-ci.

Soumaya : Je... je vous jure.

Moi: Comment oses-tu aller dire à Talia que toi et moi sommes fiancés ?

Elle ne dit rien mais ses yeux la trahissent.

Soumaya : Votre altesse je-

Moi: C'est quoi la chose que je déteste le plus Soumaya ? Dis-je d'une voix dangereusement basse.

Soumaya : Les... les mensonges. Dit-elle dans un souffle tremblant.

Moi: Alors pourquoi l'as-tu fais ?

Soumaya : Elle n'est pas une fille bien votre altesse !

Moi: Tais-toi . Ne t'approche plus jamais d'elle. Ne lui parle pas. Ne la côtoie pas. Ne respire pas à ses côtés. Rien. Dis-je en l'attrapant par la gorge. Est-ce que tu saisis cette fois-ci ou tu veux faire un tour au sous-sol ? Ça t'irais tellement. Dis-je en exerçant une pression plus forte sur sa gorge.

Soumaya : J'ai compris. Je vous le promets je ne le referais plus jamais. Dit-elle en suffoquant.

Moi: Bien. Dis-je entre mes dents.

J'aurais aimé lui en coller une à lui faire saigner le nez.

Mais elle a beaucoup de chance que je ne frappe pas les femmes.

Mais mes nerfs ne sont toujours pas passé.

Je sors du bureau en fulminant de rage et rencontre Mehdi dans les couloirs.

Moi: Dans mon bureau. Lui dis-je en me dirigeant vers ce dernier.

Il me suit le visage neutre.

On rentre et il referme la porte.
Je suis de dos et j'essaye de reprendre une respiration normale.

Mehdi : Qu'est ce qui se passe Kalel ?

Pour seule réponse je me retourne et lui fous mon point dans sa gueule.

Sa joue la reçoit à merveille.

Sa tête suit le coup et pars à gauche.

Il se redresse la seconde qui suit et ne dit rien, le visage toujours neutre.

Moi: Je t'avais confié une seule responsabilité Mehdi. Dis-je en m'approchant de lui. Et c'était de t'occuper de Talia. De veiller sur elle et surtout-

Mehdi: D'éloigner Soumaya d'elle. Finit-il à ma place.

Moi: Exactement ! Alors où étais-tu !

Mehdi : Je ne pouvais me permettre de suivre Soumaya de partout. Surtout quand cette dernière alla rendre visite à Mademoiselle Talia dans sa chambre privée.

Moi: Même ! Fallait te douter que quelque chose se passait ! Je ne sais pas moi. Dis-je frustré.

Mehdi : C'est vrai, j'en suis navré.

Je sais très bien que je m'énerve sur lui pour rien bordel. Je déverse simplement ma colère sur lui.

Mais je ne compte pas laisser une petite vipère  venir me dicter et essayer de contrôler ma vie.

Dès demain elle sera renvoyer chez son père. Je n'ai pas que ça à faire veiller à ce qu'elle ne fasse aucune connerie.

C'est le rôle de ses parents ça. Pas du mien.
J'ai assez de choses à faire comme ça.

Après avoir pris cette décision, j'ai libéré Mehdi et je me suis assis à mon bureau pour finir des papiers importants que j'avais à faire.

Et je suis tombé sur le papier. Le papier qui pourrait me rendre l'homme le plus heureux du monde.

Celui qui annonce officiellement notre relation moi et Talia.

Mais c'est une relation voulue d'un seul côté. Et je suis conscient que les choses ne peuvent se faire comme ça.

Je ne peux pas forcer l'amour. C'est la seule chose que je ne sais pas faire je pense.

Mais je vais tout faire pour gagner son intérêt.

Son amour.

Je n'ai jamais désiré une femme aussi fort.
Je n'ai jamais désiré une femme tout court.

Je ne suis pas fais pour les sentiments mais ça c'est pas moi qui le choisi.

Mais on dirait bien que j'ai fais quelques exceptions.

Je passe un appel et un sourire satisfait étire mes lèvres.

Enfin.

Échec et mat.

J'ai gagné.

Je viens de mettre la main sur cette pourriture.

Arthur Rochele Constentin.

The prisoner's nurse Où les histoires vivent. Découvrez maintenant