Chapitre 31

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Pdv de Talia :

Mes yeux... je n'en crois pas mes yeux.

Serais-je entrain d'halluciner ?

Non, c'est bel et bien Kalel. Il est là.

Son regard croise le mien et mon cœur s'arrête instantanément de battre.

Il est encore habillé de la même tenue qu'hier à l'exception qu'il a une armure par dessus.

Une armure qui monte et descend à un rythme accéléré en suivant sa respiration.

Ses cheveux sont décoiffés et son visage et rempli de sang ... du sang asséché.

Il.... Il est terrifiant ainsi.

Mais mes pieds ne suivent pas le flot de mes pensées et avant même que je ne puisse faire quoi que ce soit mes pieds me conduisent vers lui.

J'oublie tout à ce moment.

Je cours juste vers lui et il ouvre immédiatement ses bras pour m'accueillir.

Lorsque mon corps rentre enfin en contact avec le sien, je me sens basculer dans une autre dimension.

Il referme ses bras autour de mon petit corps niché contre le sien alors que je m'accrochais désespérément à son cou.

Kalel : Talia. Prononça-t-il d'une voix basse et rauque.

Il mit sa tête dans le creux de mon cou et inspira mon odeur plusieurs fois.

Moi: Je pensais que tu n'allais pas venir. Dis-je en retenant mes larmes.

Kalel : Je viendrais à toi même si tu étais à l'autre bout du monde. Il n'y a pas de toi sans moi Talia. Répond-il en prenant mon visage dans ses mains. J'étais mort d'inquiétude bordel.

Je ne dis rien et on se regarde dans les yeux pendant un petit moment. Un petit moment durant lequel rien n'importait.

Plus que lui et moi.

Mais la réalité me rattrape vite.

Othmane !

Il est encore à genoux devant les deux hommes. 

Moi: K... Kalel arrête les ! Ne le tuez pas !

Kalel : Pourquoi ? Dit-il en haussant un sourcil alors qu'il se rapprochait d'eux, il me tenait la main tout au long.

Moi: Il m'a aidé, lorsque je me suis enfuie ! Je suis tombée ! Il m'a soigné et nourri. Vous ne pouvez pas lui faire ça ! C'est la raison pour laquelle je suis saine et sauve aujourd'hui.

???: Oui mais mademoiselle. Commença l'un des hommes.

Kalel : Arrêtez donc et laisser le partir. Dit-il d'un ton qui ne laissait place à aucune négociation.

Moi: Merci. Murmurais-je faiblement.

Kalel: On y va. Me dit-il en me prenant par le bras mais je n'ai même pas fais un pas que mes jambes m'ont trahis et que j'ai faillis me prendre le sol une énième fois.

Mais avant que cela n'arrive des bras musclés entourèrent mes jambes et me soulevèrent dans les airs.

Mon corps relâche toute la pression qu'il avait et ma tête retombe sur son épaule.

C'est fini maintenant, pensais-je en fermant les yeux.

Pdv de Kalel :

Lorsque je l'ai vu mon corps c'est instantanément relaxé et j'ai ressenti un putain de sentiment étrange qui m'a envahit le corps entier.

Le soulagement.

De toute ma vie je n'ai jamais stressé ou eu peur, mais hier soir, c'était un réel cauchemar pour moi.

La panique m'a submergé lorsque j'ai appris sa disparition.

Qui aurait cru qu'un jour j'allais me surmener pour une femme.

Personne. Pas même moi.

Je souris amèrement au souvenir d'hier alors que ma jeune captive est allongée sur le lit.

Dans mes appartements privés. Dans ma chambre.

Elle est si pâle, un médecin vient de quitter la pièce il y a quelques minutes de cela.

Il a examiné la blessure qu'elle a à la tête et a changé le bandage après y avoir appliqué une crème.

Je continue de l'observer, assis sur un fauteuil dans le coin de la pièce lorsque des coups retentirent à la porte.

Je me lève avant même que la personne ait le temps de frapper de nouveau et j'ouvris la porte.

C'est Lukas.

Moi: Ferme ta bouche, elle dort.

Lukas: Excuse, je viens juste te dire qu'on a des pistes. Me dit-il d'un ton nonchalant.

Moi: Parfait. Dis-je alors qu'un sourire malicieux étire mes lèvres.

Lukas: Oui notre petit détenu a enfin décidé de cracher le morceau.

Moi: J'arrive dans une demie heure.

Suite à cela il s'en alla alors que je me dirigeais vers la salle de bain pour me nettoyer.

Je regarde mes vêtements pleins de sang par terre et me remémore les événements tragiques d'hier.

Ces chiens.

J'aurais aimé en achever plus. Même si j'y ai bien pris mon pied.

Mais je n'étais pas concentré comme il le fallait car tout au long mon esprit était avec elle.

Seul mon corps était en action.

Je mis fin à mes pensées et me dépêcha de sortir de la chambre après m'être douché et changé et après avoir déposé un baiser sur le front de Talia qui est encore dans un sommeil profond.

Je descend vite et me dirige aux sous-sols.

J'ai une affaire plus qu'urgente à régler.

Lukas, Mehdi et Antonio sont déjà sur place.

On rentre tous les trois dans la cellule où se trouve l'un des traîtres.

Moi: Parle. Dis-je simplement alors que l'homme levait sa tête ensanglanté vers moi.

Je le sais à sa tête qu'il me dira tout, de toute manière il n'a pas le choix.

-Je... j'y suis pour rien. Nous ne sommes que des marionnettes. Prononça-t-il difficilement en crachant du sang.

Moi: Parle. Répétais-je.

-Je n'ai rien fais. Pitié épargnez moi. Supplia-t-il.

Bien.

Je n'attends pas plus et abat mon poing dans sa gueule.

Moi: Je. t'ai. dit. parle.

-C'est... c'est elle. La princesse qui m'a ordonné de le faire.

Moi: Quelle princesse ?

Soumaya. Ça ne peut être qu'elle. Cette grosse pute.

Je vais l'achever. Sa fin sera sur mes mains.

-Elle s'appelle ... Dit-il avant de marquer une pause l'air songeur.

Moi: Accouche. Dis-je d'un ton dangereusement bas.

-Princesse Sherazade.

...

The prisoner's nurse Où les histoires vivent. Découvrez maintenant