Renegade

05. Les fantômes du passés

-Bien sûr, et de quelles couleurs vous la voulez ? demandais-je à mes clients.

-Noire ? proposa l'homme en regardant son épouse.

-Oui, très bien. Noire, répondit-elle, sachant pertinemment que c'était lui qui avait le contrôle.

Il se comportait comme l'être suprême sur terre et ne laissait le choix en rien à sa femme mais je n'intervins pas, ce n'était absolument pas mes affaires. 

J'étais assise devant l'ordinateur sur lequel je répertoriais toutes les commandes. Alors que le couple était assis sur le petit fauteuil. 

-Tout est bon alors, je récapitule, commençais-je. Une Lamborghini Urus noire, automatique et à essence. Est-ce que j'ai omis quelque chose ?

-Non, c'est parfait, me répondit l'homme.

-C'est prévu pour le début de l'année ?

-Oui, je vous dit début d'année mais si elle arrive avant je vous appellerais évidemment.

-Parfait Madame Vassilievykh.

Je serrais la main au couple puis les raccompagnais à la sortie.

 Plusieurs mois s'étaient écoulés depuis la fameuse soirée qu'on avait passée en garde à vue. Je travaillais désormais avec Sasha dans la concession Lamborghini.

Les premiers mois, Sasha et moi gagnions pas beaucoup on avait donc redoublé la vente de drogue mais désormais nous n'avions plus besoin d'en vendre.

Malgré que nos clients en voulaient toujours. On se faisait souvent harceler en bas de chez nous désormais.

Je n'avais pas réalisé que vendre de la drogue était un aller sans retour.

°°°°

Je rentrais chez moi et mes pieds s'enfonçaient dans la neige.
Une fois proche, je me fis bousculer par deux hommes à la carrure imposante.

-Qu'est-ce que vous voulez ?

Je commençais déjà à avoir peur. Ce n'était pas normal.

-Tu es la petite sœur de Sasha ? dit l'un des deux sèchement.

Je hâtais le pas pour rejoindre la porte de mon allée.

L'un d'entre eux saisit mon bras.

-T'en vas pas si vite, on a un message pour ton connard de frère, dit l'un d'eux avec un sourire en coin.

Ma gorge était sèche, je n'arrivais plus à former des mots. J'étais tétanisée, mes mains étaient moites.

Est-ce qu'ils vont me violer ?

Me battre ?

Pour se venger...

-J..Mh..je

J'essayais de me défaire de son étreinte en vain. Il me serrait plus fort et s'approchait de sorte à me plaquer contre le mur de l'immeuble.

Ils étaient désormais quatre devant moi, je ne savais même pas d'où étaient sortis les autres. 

Est-ce qu'il y en a encore ?

-Tu diras à ton enculé de frère qu'on veut de l'héroïne, demain.

Il avait insisté sur le dernier mot.

Demain.

-On n'en n'a pas parvenais-je à articuler.