34. Class G

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Le trajet avait été si long et si rapide en même temps. Nous nous étions arrêtés un moment au QG où Lazzaro avait défoulé ses nerfs sur les sacs de frappe.

Je préfère veiller ici toute la nuit s'il faut plutôt qu'expérimenter à nouveau quelqu'un qui se défoule sur moi.

Pendant ce temps, j'étais dans la mezzanine à manger un merveilleux menu shake shack. Je terminais le repas pour m'endormir sur le canapé.

C'est l'heure de la digestion.

Ce fut lui qui me réveilla une heure ou deux après lorsqu'il pénétra dans la pièce. Son odeur de feu de bois frais pénétra dans la pièce et il s'assit derrière le bureau allumant l'ordinateur.

Je restais allongée sur le canapé simulant ma nuit.

Lorsqu'il ouvrit un mail, il souffla en prenant sa tête dans ses mains. Il attendit de la sorte quelques secondes puis releva la tête, envoya quelques messages puis se leva pour sortir.

Je me levais pour le rejoindre en me plaignant :

-T'allais me laisser ici toute seule ?

-Je savais que tu ne dormais pas, dit-il un sourire malicieux en coin.

Enfoiré.

Je le suivais et nous filions au quartier général où je devinais, nous devions rejoindre ses frères.

Une fois dans la salle de rendez-vous, où je commençais à être habituée, Lazzaro les salua comme à son habitude.

Froidement.

Plus glaciale que le vent d'hiver en Russie.

-Qu'est-ce que vous me voulez ?

Aucun d'eux ne fut surpris et Salvio répondit en conséquence.

-On a une réunion de famille dans deux semaines, on doit l'organiser.

Lazzaro s'assit à côté d'Elijah alors que je pris place en face de lui.

Elijah sortit son paquet de cigarette pour en fumer une et Lazzaro lui en prit une alors que le blond expliquait l'importance de cette réunion, dont honnêtement, tout le monde n'en avait rien à foutre.

Même Lorenzo semblait s'endormir et moi aussi.

Sincèrement, j'étais épuisée de leurs réunions et rendez-vous toutes les cinq minutes. J'avais hâte de pouvoir hiberner.

Si je pouvais.

-Fais ce que tu veux, envoie-moi ton carton d'invitation et je viendrais peut-être, coupa Lazzaro.

-Je cherchais une idée nouvelle du lieu, répondit Salvio avec un sourire en coin.

Il allait ajouter quelque chose, mais Lazzaro retira la cigarette de sa bouche pour déclarer de manière on ne peut plus sérieuse.

-T'oublies tout de suite ma baraque, c'est ma maison, pas un restaurant. Je n'accueille personne.

-Tu l'as bien accueilli elle, provoqua Salvio comme à son habitude en me lançant un regard de malfamé.

Les deux demi-frères furent eux aussi sidérés par sa réponse.

Même eux commençaient à en avoir moi de le voir me détester.

-Je peux savoir pourquoi tu me livres autant de haine ? demandais-je durement au blond.

Cette méchanceté gratuite commençait à m'épuiser.

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