38. Dîner avec la mafia

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-Je suis désolée, dis-je.

Il ne me répondit rien, mais m'ouvrit la porte de la Rolls-Royce tel un gentleman. 

C'était bien la première que je le voyais dans une autre voiture qu'une de sport et encore plus se faire conduire par quelqu'un. 

Je grimpais et il s'assit à mes côtés. 

Il portait un costume noir qui lui allait à ravir, ses cheveux étaient plaqués en arrière et la seule touche de couleur était ses chevalières en or et ses yeux verts. 

Adrianna m'avait maquillée comme une professionnelle en un temps record, et m'avait prêté une robe absolument magnifique. 

Cette robe longue avec de fines bretelles qui me mettait en avant et me faisait sentir comme la princesse que je n'étais pas. 

Je portais toujours sa chaîne en or autour de mon cou. Elle ne faisait pas du tout féminine, mais je m'en fichais. Je ne l'avais jamais enlevé depuis qu'il me l'avait mise. 

C'était comme si je me sentais mieux depuis qu'elle était autour de mon cou.

Je portais un bout de lui avec moi.

-J...On est allées en soirée hier, et je n'avais pas vu tes messages, je suis désolée Lazzaro, répétais-je.

Il ne me regarda pas, ne me lança même pas une œillade.

-Je m'en fous Chanel, j'en ai rien à foutre de toi et tes activités avec Adrianna.

Je laissais ma tête reposer sur l'appui-tête le long du trajet jusqu'à ce qu'on arrive sur les lieux. Mon coeur était lourd et je me sentais mal.

Lazzaro avait loué une énorme propriété.

Il ne voit pas les choses en petit.

Je repensais au fait que c'était Adrianna et moi, nous étions occupés d'engager et de choisir un traiteur, un musicien et tout ce dont il était nécessaire pour mener à bien cette soirée. Me faire revivre intérieurement ces trois journées me détendait. 

On avait bien rigolé. 

La vérité était que cela avait été mon rôle, mais que la rousse s'était saisi de l'opportunité pour m'aider.

 
Dans une autre vie, Adrianna est organisatrice de soirées et d'événements.


L'énorme portail s'ouvrit et la voiture roula jusqu'à rejoindre le parking où quelques voitures étaient garées. 

Je vis à travers les vitres teintées qu'il y avait quelques hommes qui fumaient leur clope dehors. 

Ils étaient tous habillés comme le tueur à gages Mon ventre se nouait, j'appréhendais et il dut le sentir car il me dit :

-T'en fais pas, si tu as un problème, tu m'appelles ok ?

L'heure de trajet l'avait adouci ?

Visiblement.

-Je répondrais moi, finit-il.

C'était sans doute mérité.

Je hochais la tête alors qu'il sortait le premier puis fit le tour de la voiture pour m'ouvrir la portière. 

Il m'aida à sortir de la voiture haute et surtout sans tomber avec ces talons. 

Il marcha ensuite pour saluer les hommes formellement, il me présenta puis nous pénétrâmes dans la maison, qui ressemblait à un château. 

Les grandes portes étaient ouvertes et deux membres de la sécurité nous saluèrent. 

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