Fake Love (Ghost x Reader x Soap)

44.

Cannes 20:00

Soap ne sait trop s'il doit me prendre dans ses bras ou juste m'aider à m'assoir. Il n'ose plus le moindre contact physique avec moi comprenant que cela me met mal à l'aise. Mais je reste immobile devant mon lit les mains sur mon ventre.

J'ai tout à coup chaud, des bouffées de chaleurs irradient mon corps. Je peine à m'avancer jusqu'à la fenêtre tant mon corps endoloris me fait souffrir pour l'entrouvrir. L'air frais me fouette le visage et j'inspire dans un long soulagement, c'est revigorant.

J'ai l'impression que la brume emprisonnant mon esprit se dissipe. Soap toujours dans mon dos veille à ce que je ne flanche pas pour m'écraser au sol sous le coup de l'émotion.

" Ca va Fox ? Je...euh, tu veux que j'appelle une infirmière ?"

Je sens la panique dans sa voix, il meure d'envie de s'avancer plus prêt de moi mais il se contient. Je fronce les sourcils gardant le silence en observant le parking à travers la vitre.

Je ne cesse à présent de me demander si tout cela est vrai ? Si ce médecin m'a menti pour se jouer de moi, se moquer encore une fois. Mais des indices subtiles me reviennent à l'esprit. Lorsque Soap m'a fait remarqué que je mangeais beaucoup plus et n'importe quoi, que j'avais pris des hanches, mes fatigues répétées. Et d'autres viendront à leur tour.

C'est étrange comme sensation, de se dire qu'un être est actuellement en train de se constituer dans mon ventre, que je ne le sens pas encore mais qu'il est bel et bien là. 

D'autres pensées se bousculent, serais je une bonne mère ? Que pensera Simon ? Est-ce qu'il me rejettera pour de bon après Flemming ou me demandera de ne pas garder cet enfant ? Et au final si il souhaite que je le garde ? Moi, suis-je prête à prendre une tel décision, vouloir le garder ou non ? 

 Ma tête me lance affreusement à force de recevoir ce lots d'émotions.

" Johnny je suis épuisée, je murmure.

- Viens je vais t'aider à te coucher, puis je te laisserais dormir.

Il me tend sa main quand je me retourne pour lui faire face. Je l'observe un instant et accepte de la prendre, son touché est chaud, rassurant. Il me guide jusqu'à mon lit et tire la couverture. Je m'allonge sous son regard soucieux, il replace la couverture jusque sous mon menton et fais un pas en arrière sans me lâcher du regard pour me laisser de la distance.

- Tu crois qu'il va réagir comment ? je l'interroge les yeux planter dans ses iris azurs.