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Skegness 23:45











La nuit est bien avancée, dehors les rues sont vides et un calme olympien règne sur la petite ville balnéaire. Je regarde une série avachis sur mon canapé depuis la fin d'après-midi, un paquet de chips dans les mains. J'ai réussi à rire aujourd'hui et je marque cela dans les points positifs de ma journée.


Les jours sont plus frais, et le temps constamment gris ce qui n'arrange pas mon humeur. Je ne serais pas contre un peu de soleil et vitamine D naturelle.


Je n'ai toujours pas de nouvelles de la 141 et j'espère sincèrement que tout se déroule au mieux. Même Soap ne m'a pas contacté, je présume qu'ils ne peuvent pas communiquer au risque de faire capoter leurs plans.


Le seul message qu'il m'avait envoyé était lors de son atterrissage en Russie. Il m'indiquait que tout s'était bien déroulé et qu'il passerait en mode fantôme mais de ne pas hésiter à lui donner des nouvelles. Il a bien vu dans quel état il m'a laissé avant de partir. Il n'est pas bête il sait parfaitement que je vais mal.


Je commence a somnoler devant le téléviseur quand la sonnette d'entrée retentit dans un cri strident. J'ouvre les yeux le cœur battant à tout rompre la respiration coupée. Je me précipite sur la télécommande pour éteindre le son de peur que l'on sache que je suis ici. Je suis tétanisée sur place les yeux exorbités regardant partout autours de moi.


Une deuxième sonnerie plus appuyée. Qui que ce soit ils savent que je suis ici. Pourtant je n'ai pas allumée la lumière de la journée, je préfères rester dans le noir pour rester discrète.


Une boule se forme dans mon ventre, mon angoisse se répand dans mes veines à tout allure.


On toque cette fois ci. C'est un homme j'en suis convaincus à sa façon de marteler ma porte. J'empoigne mon couteau que je serre si fort que mes jointures blanchissent, mes mains sont moites.


Ce que je redoutais depuis tout ce temps arrive enfin.


À pas de loup je m'approche de la porte, évitant de marcher sur les lattes du parquet qui grince. J'ai retenu par cœur les trajets à effectuer pour ne pas signaler mes déplacements.


Doucement, je regarde à travers le Juda. Ma paupière cligne, je ne vois qu'un large torse recouvert d'un sweat noir. Il a l'air d'être seul. Mon cerveau réfléchit à toute allure. Qu'est ce que je dois faire ? Appeler la police ? Non, bien sûr que non, les hommes qui surveillent mon immeuble aurait du réagir déjà. Les a-t-il maîtrisé ?


Il frappe encore une fois avant que je réalise qu'il introduit une clé dans la serrure. Je l'entend trifouiller pour essayer de déverrouiller la porte.

Fake Love (Ghost x Reader x Soap)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant