Chapitre 38 - Petit Frère

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Pour accompagner un jour férié.
Jolie journée

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Les journées aux parcs faisaient toujours rire Sirius.

Que ce soit par les actes d'Harry, ou par les comportements des parents autour d'eux.

On voyait de tout, dans les parcs.

Les jeunes filles au pair, qui parlaient français à des enfants qui leur répondait avec le plus puissant des accents anglais et ayant encore du mal à accorder correctement. Après tout, qui avait décidé que « toboggans » devait être masculin ?

Un homme certainement.

Ou bien non, une femme. Une femme parce qu'elle savait pertinemment qu'un homme pouvait être à la fois aussi froid et brûlant que le métal d'un toboggan. Un toboggan ça brillait au soleil, mais ça laissait des vilaines traces sur la peau. Comme les hommes.

Il y a avait ces papas, justement. Ceux qui, comme James, étaient peut-être encore plus enfants que leurs enfants. Ceux qui riaient sans retenue, ceux qui n'avaient pas peur du ridicule. Ceux qui encourageaient leurs enfants à grimper aussi haut que possible sur les jeux.
Et il y a avait ceux qui observaient de loin, assis sur un banc, leurs téléphones greffés dans leurs mains.

Il y avait ces mamans épuisées, dont les copines se chargeaient de courir à leur place derrière leurs enfants, et qui les faisaient tourner dans les airs devant les yeux fatigués mais souriants des mamans.
Il y avait celles qui protégeaient leurs progénitures telles des mamans lionnes du comportement des autres enfants, ceux trop brusques, ou impatients quand ils mettaient trop de temps à avancer sur ces petits points de singe.
Il y avait celles qui se retrouvaient entre elles, qui partageaient leurs conseils, qui étaient des oreilles attentives pour les autres.

Il y avait ces couples, sur leur natte de pique-niques, leurs enfants qui papillonnaient autour d'eux.

Et il y avait James et Lily. Qui agissaient eux même comme des enfants, se lançant des défis de savoir qui réussirait à aller plus vite sur le toboggan. Prétextant d'accompagner Harry, alors qu'ils tenaient vraiment à faire un tour de toboggan.

Et il y avait Sirius, qui immortalisait chacun de ces moments. Parce qu'ils étaient précieux. Et qu'il était important qu'Harry puisse avoir de beaux souvenirs. Qu'il sache qu'il ait été aimé. Parce que, quand il serait adolescent et qu'il viendrait voir Sirius pour cracher sur ses parents, pour lui dire à quel point ils pouvaient être chiants, il pourrait lui montrer ces vidéos. James et Lily n'étaient que deux grands enfants. Éperdument fous l'un de l'autre et de leur petit garçon.

Ils se laissèrent tomber sur la couverture de pique-nique en rigolant. Harry, lui, se laissa tomber sur les genoux de Sirius qui le serra fort contre lui.
Il sentait l'herbe coupée d'avoir trop roulé dedans. Il sentait une enfance comblée et en bonne et due forme.

Sirius ouvrit le Thermos de chocolat chaud et en servit un verre à Harry.

Il écoutait ce que James lui racontait d'une oreille distraite. Physiquement, il était là avec eux, mentalement, il était perdu sur la planète de ses pensées. Jusqu'à ce qu'une voix interrompe à la fois James, et ses états d'âmes.

—Bonjour.

Il leva les yeux vers sa cousine qui paraissait extrêmement gênée derrière son visage de glace.

TendernessOù les histoires vivent. Découvrez maintenant