Chapitre 28 - Isaac

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TW : mention d'aiguilles, de consommation de drogues et de violences familiales.

Prenez soin de vous.

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Il souffla et enfonça sa tête contre le coussin. « Putain, je vais la buter ».

A ses côtés, il entendit Remus rigoler avant de sentir sa main dans ses cheveux.

—Bonjour. Lui dit-il d'une voix mal réveillée.

—Elle fait exprès ? Demanda Sirius, agacé, en tournant son visage vers lui.

Tomber dans ses yeux eut le don d'adoucir l'humeur de Sirius. Mais il détestait se faire réveiller en fanfare. Surtout quand il avait très peu dormi.

Dans le salon, de la musique retentissait et du bruit de vaisselle ou encore de balais contre les meubles se faisaient entendre, bien loin de la discrétion.

—C'est une possibilité. Je l'ai entendu rentrer dans la nuit et je crois qu'elle s'est prise les pieds dans une de nos paires de chaussures, au vu du bruit que ça a fait.

—Bien fait.

—Bien dormi ? Questionna Remus en enroulant une mèche des cheveux de Sirius autour de son index.

—Pas assez. Marmonna Sirius en frottant ses yeux de son poing.

Quand un bruit sourd retentit, les faisant tous deux sursauter, Remus s'extirpa du lit en soufflant.

—N'y va pas, Remus, elle va t'envoyer une machine à coudre à la gueule.

Il l'entendit rigoler alors qu'il ouvrait la porte.

—Tu as fini ? Sonna sa voix tandis qu'il montait les marches après avoir entrebâillé la porte.

—Non. J'me suis vautrée sur vos putains de chaussures, puis sur un foutu manteau. Il était 6 heures, j'avais d'autres plans que de tomber à cette heure-là.

—Et ta vengeance est de détruire la maison et d'être exécrable un dimanche matin ?

—Oui !

Le bruit d'un blender retentit et Sirius lança un « oh bordel » avant de se lever à son tour, bien décidé à faire bouffer à Marlène ce foutu blender.

—Je suis désolé que tu sois tombée ce matin, Marley'. Sirius vit Remus débrancher le blender et reprendre la parole en mettant une capsule dans sa cafetière. Par contre, je ne pense pas être celui qui laisse le plus traîner ses affaires dans cette baraque. Je ne compte pas le nombre de fois où tes talons se sont retrouvés sur mon chemin. Et je ne crois pas te l'avoir fait payer le lendemain. Je t'aime, mais si tu ne baisses pas le volume, je vais t'étrangler Marlène.

Du bas des marches, il le regardait placer une deuxième tasse sous la machine à café. Marlène se tenait à ses côtés et elle paraissait minuscule à côté de Remus.

Lui était là, à observer la scène comme s'il n'était pas dans la pièce avec eux, se demandant comment une voix aussi posée que ce que Remus venait d'employer faisait pour avoir autant de pouvoir.

Sirius vit Marlène glisser ses mains dans ses cheveux en soupirant, alors que Remus faisait couler un troisième café.

—Je ne savais pas que tu ne rentrais pas seul de chez Benjy.

Sirius fit un pas dans le salon, prêt à lui répondre que Remus pouvait bien faire ce qu'il voulait quand il prit la parole.

—Depuis quand je dois te demander la permission ? Dit-il alors en se tournant vers elle et en lui tendant un mug de café.

TendernessOù les histoires vivent. Découvrez maintenant