Chapitre 4 - La Pluie

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Sirius avait toujours apprécié les jours de pluie.

Il avait toujours aimé le bruit des gouttes qui martelaient tôles et vitres. Violemment. Et surtout celles qui s'accrochaient délicatement aux feuilles et aux fleurs, comme des diamants. Parfois elles brillaient et ressemblaient alors à des constellations. Alors il les dessinait.
L'odeur de la pluie contre le bitume lui plaisait. Il adorait passer la porte de chez lui, sentir les premières gouttes lui tomber sur le front au même instant où il inspirait l'air de la ville, imprégnée par cette odeur si caractéristique des jours de pluie.
Et la chose qu'il préférait par dessus tout, était de percevoir un arc en ciel alors que la pluie continuait de tomber en douce perles.

Il aimait les jours de pluie, et certains souvenirs associés.

Regulus, lui, les détestait.

Sirius leva les yeux de derrière la caisse quand il le vit entrer dans la boutique, jetant vivement son parapluie dans le seau prévu à cet effet et en râlant.

- Bordel.

- C'est une belle journée qui s'annonce !

- Ta gueule, Sirius.

- Il pleut, il fait froid...

- Il fait gris, presque nuit, et on se croirait au Square Grimmauld alors qu'on est en plein milieu de la ville. Coupa-t-il en enlevant son manteau.

Il pressa rapidement l'épaule de Sirius en passant derrière lui. Sa manière à lui de lui dire bonjour. Et Sirius se retint de ne pas le prendre dans ses bras. Il pleuvait, et Reggie détestait les jours de pluie, il n'allait pas l'agacer davantage.

- Ouais sauf que.... Je nous ai pris des chocolats chauds ! Et ça, frangin, ça vaut tout l'or du monde.

Il lui tendit un mug, sourire ravageur aux lèvres, satisfait de voir son frère lui rendre une ébauche de sourire.

- Merci. Répondit-il en faisant cogner leur mug l'un contre l'autre. T'as fais quoi, hier ?

Son mug à la main, Sirius avança dans la boutique pour y mettre un peu d'ordre, l'arranger différemment que ce qu'elle l'était avant le week-end.
Il aimait modifier la disposition de place le plus régulièrement possible et créer du mouvement. Permettant alors que les clients habitués soit un peu déstabilisés, et les inciter à regarder ailleurs que ce qu'ils ne l'auraient fait de prime abord.

- J'étais chez James et Lily. Ils ont fait une sieste venue d'un autre monde pendant que je m'occupais d'Harry. T'as fais quoi, toi ?

- Tu sais ce que j'ai fait, Sirius.

Il sut, sans même le voir, qu'il avait les yeux au ciel. Il esquissa un sourire.

- Bof. C'est mieux quand tu me le racontes toi.

- Elle t'a dit quoi ?

- Que vous avez passé une bonne journée. T'as passé une bonne journée ?

- Ouais.

- Seigneur, que ton éloquence est impressionnante.

- Que veux-tu que je te dise ?! S'agaca-t-il.

- Ce que tu t'es acheté à Shoreditch, à quel point tu étais content d'être avec Mary, qu'elle t'a fait rire, que vous avez partagé un milkshake, et que tu l'as embrassé. Les bases, quoi.

- Tu sais déjà tout. Souffla son frère en attrapant un petit rosier qu'il se mit à tailler frénétiquement.

- Je trouve que c'est quand même mieux quand c'est ta version à toi.

TendernessOù les histoires vivent. Découvrez maintenant