OUBLIONS || TERMINÉE ||

Chapitre 08 : Le sang ne fait pas la famille.

– Samedi – Los Angeles –

– April –

Me voilà devant ma maison d'enfance dans un quartier calme, où chaque voisin est hypocrite avec l'autre et qu'une guerre règne pour savoir qui a la plus belle famille alors que certaines cache des secrets moches, comme la mienne.

Je prends mon courage à deux mains et vais toquer à la porte.

- J'arrive ! J'entends ma mère dire à travers la porte.

La porte s'ouvre fermant sur son passage le sourire de ma mère.

- April ?

La première chose qui me surprend, c'est son physique, elle est bien habillée, bien coiffée et même légèrement maquillée. Elle est sobre.

- Je... ça faisait longtemps. Dis-je en baissant la tête.

- Tu as besoin d'argent ?

J'allais répondre, mais j'entends Charlie dévaler les escaliers en criant mon nom.

- April ! Tu es venue !

Notre mère s'écarte de son passage et Charlie saute dans mes bras.

- Coucou, trésor ! Je t'ai promis.

- C'est toi Charlie, qui lui a demandé de venir ? L'interroge notre mère.

- Oui... Elle me manquait.

Elle lui lance un regard noir puis après avoir claqué sa langue contre son palais, elle entre dans la maison.

Je n'ai vraiment aucune envie d'entrer de cette maison.

- Elle a changé, tu sais. Me dit ma sœur me voyant hésiter.

- Elle arrive toujours à ne pas boire ? Je lui demande surprise.

Je sais que ma mère avait pour but de dépasser son alcoolémie quand j'ai quitté la maison il y a un an, mais chaque fois que je revenais, elle était toujours ivre.

- Oui ! Ça fait depuis les vacances cet été !

Les vacances ? Je ne suis pas revenu depuis les vacances d'été...

- Bon ! Tu viens ! J'ai plein de choses à te dire.

Nous passons l'après-midi à parler de ses histoires de collège, elle m'apprend qu'elle a un petit copain du nom de Falco et qu'elle a eu une petite dispute avec sa meilleure amie, Lilly, mais que tout va bien aujourd'hui.

- À table ! nous appelle notre mère.

Après un dernier sourire, nous descendons retrouver notre mère.

Je m'arrête net en voyant qu'il n'y a que deux assiettes et qu'elle est déjà assise en face de l'une d'elles.

Quand je pense que ce que fera ma mère ne m'atteindra plus... elle fait quelque chose qui me brise encore un peu plus.

- J'y vais, moi. Dis-je avec un sourire triste.

- Tu ne manges pas avec nous ?

- Elle doit partir. Annonce froidement ma mère.

- Mais maman ! Proteste ma petite sœur.

Elle commence à avoir les larmes aux yeux et demande à notre mère de bien vouloir me laisser manger avec elle.