OUBLIONS || TERMINÉE ||

Chapitre 13 : Paris.

- 03h00 du matin - Los Angeles -

- April -

Ce réveil est de loin le plus horrible que je n'ai jamais vécu...

Mon corps est douloureux, sûrement parce qu'il a été tendu tout au long de cet affreux cauchemar...

Ma tête tourne et j'ai une migraine atroce, sûrement à cause de la gueule de bois que je vais traîner toute la journée.

Le t-shirt que je porte est bien trop grand pour que ce soit le mien. À ma gauche, Colleen est profondément endormie. Je m'assois sur le bord du lit et essaie de me souvenir de la soirée d'hier.

Je finis par regarder mes mains en sentant un truc me démanger. Pourquoi j'ai un pansement avec un bonhomme bâton dessiné dessus ? Pourquoi j'ai le même sur les genoux ?

Et surtout, qu'est-ce qu'on fout chez le quatuor ?

Je me frappe le front avec la main pour essayer de me souvenir... mais ça ne donne rien, alors je finis par me lever en soupirant.

Aussi discrète que je puisse l'être, je me glisse à l'extérieur de la chambre, entre dans la grande pièce de vie.

Max dort sur le canapé... je ne dois pas faire de bruit au risque de le réveiller, même si je sais qu'il a un sommeil lourd.

- Il a un sommeil lourd. Chuchote une voix masculine sur ma droite.

Je tourne la tête vers la cuisine et y découvre Cameron. Génial !

- Je sais. Chuchoté-je à mon tour en allant dans la cuisine.

Je prends un verre - à force je sais où ils sont - je le remplis en entier et le bois d'une traître.

- April... à propos de ce que j'ai fait... Commence Cameron hésitant.

Je me tourne vers lui, croise les bras sur ma poitrine en attendant la suite.

- Je ne voulais pas te faire mal...

Je ferme les yeux en soupirant.

- Tu ne m'as pas fait mal. Dis-je en posant mon verre dans l'évier.

- Mais... Il commence à protester.

- Tu m'as fait peur. Je le coupe. Tu sais ce qui m'est arrivé. Et je t'en veux tellement de m'avoir fait revivre une partie de cette soirée-là. Je lui explique en tâchant de rester le plus calme possible.

- April.

- Ça suffit Cameron. On n'est pas amis tous les deux. On n'est rien. Alors laisse tomber. Ne cherche pas à te faire pardonner. Parce que tu ne le pourras jamais. Il n'y a pas que ça.

Max se tourne dans le canapé, ce qui signe la fin de cette interaction pour moi. Je fais volte-face.

- Je ne te remercierai jamais assez de m'avoir aidé ce soir-là. Mais ça s'arrête là. Dis-je avant de retourner me coucher.

***

- Merde, merde, merde !

Je me réveille brusquement à cause de Colleen qui me secoue dans tous les sens.