OUBLIONS || TERMINÉE ||

Chapitre 19 : Une nuit.

– Cameron – Los Angeles –

J'ai encore la sensation de sa taille sous la paume de mes mains. Au début, je pensais qu'elle allait se dégager, mais elle n'avait pas bougé alors que je parlais – pour mon plus grand plaisir, je dois l'avouer.

- Oh, Cameron ! On te cause. M'appelle Max me sortant de mes pensées.

Je tourne la tête vers mes amis qui s'étaient déjà installés à notre table.

- Ouais, vous disiez. Dis-je en m'installant à côté de Max.

- Mandy ou Mady, je sais plus, te regarde noir, mais quelque chose de bien. Dis Milo en montrant la table se situant derrière moi.

Je regarde par-dessus mon épaule, et effectivement, Mandy - ou Mady - me regardait mal.

Je ne m'y attarde pas vraiment, je sais très bien pourquoi elle me regarde comme ça. Elle est super jalouse alors que nous ne sortons pas ensemble, elle n'a sûrement pas apprécié mon contact avec April.

- Je m'en fous, mais quelque chose de bien. Je réponds à mes amis.

Ils ricanent comme si je venais de faire la blague de l'année, mais ils se stoppent soudainement.

Je comprends vite lorsque je sens la présence de quelqu'un à côté de moi.

Je pivote la tête sur la droite et découvre une Mandy - ou Mady - en colère.

- On peut t'aider ? Je lui demande après avoir lentement fini ma bouche.

- Tu m'expliques ton numéro avec cette pouffiasse de Miller ? Elle me demande en croisant hautainement les bras sur sa poitrine.

En une fraction de seconde, elle perd tout son sourire et son air hautain.

Elle baisse les yeux face à nos grandes tailles.

À l'entente du gentil surnom qu'elle a donné à April, nous nous sommes tous levés, les poings serrés.

- Tu peux répéter ? Je lui demande en croisant à mon tour mes bras sur mon torse.

Elle lève les yeux vers mon visage, mais en voyant mon regard noir, elle les rebaisse tout de suite.

- Pourquoi tu t'énerves pour ça ? Elle demande d'une petite.

- Dégage. Et n'appelle plus April comme ça. Je lui ordonne sans répondre à sa question.

Je n'ai aucun compte à lui rendre, j'ai couché une fois avec elle, et elle sait depuis le début que je ne cherchais pas plus.

Elle s'est entêtée à penser qu'elle pouvait me faire changer d'avis, avec pour argument principal qu'elle était la capitaine des cheerleaders, et moi le quarterback, donc qu'on allait de pair par principe.

Elle souffle et tourne les talons.

- Tu ne trouveras jamais de fille comme moi. Elle crache en quittant notre table.

Ce n'est vraiment pas mon but de trouver une fille comme elle. Elle est bien trop superficielle, je ne doute pas qu'en grandissant, elle peut devenir bien plus mature et être une femme bien, mais là, ce n'est pas le cas.

On se reçoit à nos places et on recommence à manger dans le calme.