Chapitre 36 - French Breakfast

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"A different beat" de Little Mix

- Qu'est-ce qu'on mange en France? me demande Safaa en s'asseyant sur le comptoir près de moi.

- On ne mange pas de viande ni pomme de terre. Plutôt des vinnoiseries et du lait ou un yaourt. Ainsi qu'un jus de fruit pour nous mettre forme, souris-je en roulant la pâte pour faire la forme d'un croissant.

- Et donc ça, c'est un croissant?

- Oui. Avec de la confiture de fraise, c'est délicieux! susurrai-je en mettant les 7 croissants et pains chocolat dans le four. Que veux-tu prendre avec ton petit-déjeuner? Un chocolat chaud ou un yaourt avec du sucre?

- Un chocolat chaud! S'exclame la fillette en sautant du rebord.

- Va demander à tes parents et tes frères et soeurs ce qu'ils veulent, dis-je en sortant le lait et une casserole.

Elle se précipite vers le salon où sont assis sa famille, regardant la télévision et je fais chauffer le liquide.

- Puis-je t'aider?

Je sursaute en entendant la voix de Patricia, me posant cette question et je me retourne pour la dévisager.

- Heu... Oui, répondis-je en continuant la préparation de ce petit-déjeuner.

- Que faut-il que je fasses? demande la femme tandis que j'essayais de ne pas la regarder dans les yeux.

- Peux-tu sortir les confitures qui sont dans le frigo, s'il te plaît?

J'entends la porte du réfrigérateur s'ouvrir et se refermer et les pas de la mère se diriger vers le salon où le verre des bocaux claquent contre le bois de la table.

- Je m'excuse d'avoir réagi aussi excessivement, déclare-t-elle en posant sa main sur mon épaule.

- Ce n'est pas de ta faute. J'aurais du faire plus attention, repris-je. Nous ne sommes jamais à l'abri quand on est seul dans un appartement, surtout quand on est une femme, dis-je en me tournant pour lui faire un large sourire, heureuse que nous nous soyons réconcilier.

- Papa veut un café, Doniya et Waliyha veulent un chocolat chaud et maman veut aussi un café, s'exclame Safaa en attrapant la bouteille de lait pour en verser plus dans le récipient.

- Et ton frère? la questionne sa mère en lui retirant la bouteille des mains.

- Je ne l'ai pas trouvé.

Je fronce à cette réponse quelque peu bizarre et sors de la pièce pour marger en direction de ma chambre où la porte est entre baillée. Zayn est au téléphone.

- Je vous ai dit que je me pouvais pas encore vous rembourser! s'exclame le métisse en faisant des gestes brusques.

Il n'a pas une clavicule cassée?

- ...

- Quoi?! Dans une semaine?! Je n'aurais jamais le temps de tout regrouper! se plaint-il.

- ...

- Ne touchait pas à ma famille ou je vous jure que vous allez le regretter, menace-t-il son interlocuteur.

- ...

- Si j'apprends que tu as harcelé un seul de mes amis, tu ne pourras plus compter sur tes couilles pour faire des gosses, gronde le pakistanais en serrant les poings pour en percuter un dans le mur.

- ...

Il raccroche après, ce qui me semble, être là dernier phrase de la personne à l'autre bout du fil et je rentre, silencieusement dans la salle.

- Que nous caches-tu, Zayn? dis-je, le faisant sursauter.

- Rien... Je ne vous cache rien, réplique-t-il en serrant le portable dans sa main.

- Tu ne pourras pas garder cela pour toi longtemps, soupirai-je. Au fait, tu n'as pas une clavicule cassée? lui fis-je remarquer.

- En parlant de ça, tu as heurté mon trapèze et non l'os, fait-il en souriant.

- Et quand comptais-tu me le dire? Quand les poules aurait eu des dents? m'écriai-je en lui frappant violemment le biceps.

- Attends! Ça fait quand même hyper mal! Je dois immobiliser mon bras pendant une semaine! se défend le métisse en le vent son bras valide - je ne sais si les deux sont valides, en fait -.

- Connard, chuchotai-je en sortant de ma chambre.

- Que viens-tu de dire, Honey? fait-il en faisant comme s'il n'avait pas entendu ma réplique.

- Je te demandais si tu voulais un chocolat chaud, répliquai-je en m'avançant vers ma cuisine où Patricia regarder le lait presqu'en train de bouillir.

- J'en veux bien un, déclare le fils en se dirigeant vers le canapé où il s'allongea sous les cris de protestation de ses soeurs.

- Zayn, arrêtes d'embêter tes soeurs! le gronde Yassim.

Je ris discrètement, sortant sept bols du placard et active la cafetière électrique.

- Espresso ou Allongé?

- Un de chaque, me répond Patricia en versant à part égale le liquide brûlant dans les tasse. Tu en veux?

- Non, je vais prendre un thé vert, fais-je en chauffant l'eau et en mettant une capsule de café dans la machine.

Après quelques minutes, j'arrive, accompagnée de Mme Malik qui porte un plateau, tout comme moi, de choses et d'autres et nous les déposons sur la table.

- À table! s'exclame la femme en s'installant sur une des chaises.

Zayn et Yassim arrivent avec deux chaises de jardin - qui doivent sûrement venir de ma terrasse - et les dépose en-dessous de la surface plane pour que tout le monde puisse s'asseoir convenablement. Je verse deux cuillère de Neskik dans les bols puis les tends aux quatre qui en voulaient.

- Bonne appétit!

Je prends un croissant ainsi que la confiture de fruit rouge et ouvre la vinnoiseries en deux pour mettre la « sucreries » à l'intérieur.

- C'est trop bon, susurre Wali en mordant dans le pain au chocolat.

- C'est vrai, acquiesce le père en trempant le croissant dans le liquide noir bouillant.

- Il faudra que tu me donnes la recette, Honey, sourit Patricia en mordant dans la vinnoiseries.

✏ Réconciliation entre Patricia et Honey. Retour du mystérieux interlocuteur de Zayn... Je sens que je vais faire rebouger les choses

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