Chapitre 46 - Cauchemar

206 15 0
                                    

✏ Hey!... Je préfère ne rien dire.

- - -

Ellipse d'une semaine

Je m'effondre littéralement dans mon lit, la face contre le matelas et relève la tête pour regarder l'horloge accrochée au mur. 7 : 48 PM. Je soupire profondément, me remémorant la journée qui fut extrêmement longue et examine ma chambre comme-ci je ne la reconnaissais pas. Je fronce les sourcils, me rendant compte que cette pièce m'est inconnue et en même temps familière et la peur prend peu à peu possession de moi, me clouant sur place. Une main caresse mon bras, me faisant frissonner et je jette des coups d'oeil paniqué autour de moi cherchant l'origine de cette caresse.

- Tu pensez réellement que je n'existerai plus, Honey?, susurre une voix grave dans le creux de mon oreille.

Je sens les larmes aux coins de mes yeux menacer de couler.

- Laissez-moi, chuchotai-je, à peine audible.

- TU M'AS MENER EN PRISON D'OÙ JE NE RESSORTIRAI PAS AVANT UNE BONNE QUINZAINE D'ANNÉES. CROIS-TU UNE SEULE SECONDE QUE JE VAIS TE LAISSER TRANQUILLE?, crie l'homme, me poussant contre le mur, une main sur ma gorge.

- S'il vous plaît, le suppliai-je, griffant ses doigts.

- Meurs.

Sa paume se resserrent autour de mon cou et l'air ne passe plus.


- HONEY!, s'écrit Zayn, me secouant dans tous les sens.

J'ouvre brusquement les yeux, découvrant le visage angoissé de mon petit-ami au-dessus de moi, les mains enveloppant mes épaules.

- S'il te plaît, Honey, ne pleures pas, s'alarme le pakistanais en me serrant contre lui.

Je cache mon visage contre le cou du métisse, serrant son T-shirt entre mes doigts et les larmes dévalent de plus en plus mes joues.

- Calme-toi, chut, calme-toi.

Cette phrase tourne en boucle pendant plusieurs minutes, cessant peu à peu mes pleurs et je relâche la pression que j'exerce sur son chandail.

- Je suis là, ne t'inquiètes pas, dit-il en posant ses doigts sur mes joues, effaçant les dernières perles de ses pouces. Je te protégerai.

Ses lèvres touchent délicatement les miennes, se mouvant lentement et, automatiquement, ma bouche répond à ce baiser aimant. Il m'allonge doucement sur le matelas, se soutenant sur ses coudes pour ne pas m'écraser et écarte ses lèvres, appréciant les dernières secondes de nos bouches l'une contre l'autre. Nos fronts restent collés et je ferme les yeux pour mieux apprécier sa présence.

- Ils ne sont plus là, d'accord?, chuchote sa voix rauque. Je serais à côté de toi, okay?

Je hoche la tête tandis qu'il s'allonge à mes côtés, passant ses bras autour de ma taille, son torse contre mon dos et je ferme les yeux. Des images de mon cauchemar me reviennent et je n'ose même plus fermer les yeux de peur de revoir son visage. Le souffle régulier de Zayn m'indique qu'il s'est endormi et je retire délicatement sa main pour sortir de notre lit, silencieusement. Je jette un dernier regard sur mon protecteur puis ferme la porte pour me diriger vers la terrasse, attrapant mon paquet de cigarette. La brise fraîche de la nuit me surprend et je regrette de ne pas avoir une triple épaisseur. J'allume la clope, enfonçant mes mains dans les poches du sweat de Zayn qui était resté dehors et m'assoie sur une des chaises, les pieds sur la rembarde.

The life isn't a dreamOù les histoires vivent. Découvrez maintenant