Chapitre 50 - Niais

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Je grogne en entendant la sonnerie d'un téléphone, logeant un peu plus ma tête dans le cou du beau brun tandis qu'il attrape quelque chose sur la table de chevet. Un soupir s'échappe de ses lèvres en verrouillant l'appareil avant d'embrasser mes cheveux sûrement emmêlés.

- C'est qui?, murmurais-je en déposant des baisers mouillés sur son torse.

- Doniya, souffle-t-il, descendant pour être à la hauteur de mes yeux.

- Pourquoi est-ce qu'elle t'a appelé?, demandais-je alors qu'il pose sur mes paupières ses lèvres.

- Je ne sais pas, chuchote Zayn en continuant ses bisous.

- Et ce n'est pas important?

- Je ne. Crois pas, déclare le tatoué en faisant le tour de mes traits. Mais je devrais peut-être la rappeler, propose-t-il en se redressant.

- Quoi?! Tu m'embrasses même pas?!, me plaignis-je alors qu'il enfile son boxer.

Un sourire moqueur s'affiche sur ses lèvres tandis qu'il se penche vers moi pour déposer sa bouche contre la mienne et un ronronnement de satisfaction s'échappe de ma gorge.

- Petit chat, se moque-t-il en sortant de la pièce pour sûrement aller s'habiller.

J'aime cette situation.

~

Je me fait tellement chier... Zayn est parti après sa douche, m'abandonnant dans un ennui total et je suis affalée sur mon canapé, zappant les chaînes sans vraiment y faire attention. Pourquoi est-ce qu'il s'est en aller aussi vite...? La curiosité - et une petite pointe de doute - m'envahient et je veux absolument m'enlever ses sentiments de la tête. J'éteinds donc le téléviseur, me levant pour aller dans ma chambre où j'enfile un sweat-shirt et me dirige ensuite vers l'entrée où je mets ma paire de baskets avant d'attraper mes clés et mon portable avec les écouteurs. J'ouvre la porte, enfonçant mes écouteurs dans mes oreilles et quitte mon immeuble pour aller courir dans les rues de Bradford, cherchant à me vider la tête. Je rentre dans le parc le plus proche et démarre ma musique, Renegades de X Ambassadors sortant de l'appareil. Je fredonne les paroles, me concentrant sur mon souffle pour éviter d'avoir un point de côté et accélère ma course, traçant une pointe sur le petit chemin. Mes jambes tirent du à la longue période où je n'avais pas bouger et me stoppe au bout pour reprendre mon souffle et étirer mes muscles déjà endoloris. Ça fait mal. Mes poumons me brûlent. Faut vraiment que je pense à arrêter de fumer. Mon portable se met à vibrer alors que je commence à marcher et je décroche en voyant Prince.

- Allô?, dis-je, un sourire niai collé au visage.

- Où es-tu? Je ne t'ai pas trouver en rentrant, demande le pakistanais, l'air inquiet.

- Je suis cachée sur ma terrasse, rigolais-je alors que je l'entends marcher.

- Ah ah, très drôle, remarque-t-il en se rendant sûrement compte que je ne suis pas là. Mais sérieusement, Princesse, où es-tu?

- Je suis partie courir, lui indiquai-je en marchant vers un banc.

- Tu aurais pu me laisser un mot...

- Je ne pensais pas que tu reviendrais aussi tôt.

Je m'assoie sur le siège, allongeant mes jambes pour les étirer.

- Que te voulais donc ta soeur?, demandai-je, curieuse.

- Elle voulait me présenter à son copain. Ce que j'avais oublié, soupire mon copain en s'installant sûrement le fauteuil.

- Alors, quels sont tes ressentis sur cet homme qui sera peut-être ton beau-frère?, gloussais-je.

- Il a l'air d'être un mec bien, pas trop con. Il fait des études de droit à Londres, a son propre appartement. Je pense qu'il sera un bon copain, conclut-il.

- Meilleur que toi?

- Je suis le meilleur des meilleurs.

Je ris discrètement, reprenant mon chemin vers mon appartement où je pourrais enfin retrouver Zayn, le téléphone toujours plaqué contre mon oreille.

- Tu arrives dans combien de temps?, se plaint le métisse.

- D'ici 5 minutes, lui indiquai-je en traversant la route.

- Tu me manques.

- Toi aussi.

Nous sommes tellement niais.

The life isn't a dreamOù les histoires vivent. Découvrez maintenant