Vingt-quatre - "T'es une vraie flipette"

717 31 1
                                    

Réveil à sept heure du matin, un amas de carton à l'entrée de l'appartement. La journée allait être longue.

On s'était tous répartis les tâches avec Camille, Riyad, Rose, Ken, Idriss, Hakim, Deen et Moh'. Les trois premiers restaient à l'appartement pour démonter et trier ce qu'il restait à Camille, les trois suivant amenaient les affaire d'un appartement à l'autre en aidant à charger/décharger, et ensuite les deux derniers et moi accueillions les nouveaux meubles et cartons en les montant et en les rangeant.

A peine arrivé dans l'appartement, la réflexion de papy se fit entendre.

- Wesh y a même pas un canap' ici, grognait il

- C'est pour ça qu'on a des plaides, dis je en leur en donnant deux à chacun

Un pour en dessous de nous, un sur nous, le tour était joué pour qu'on se rendorme comme trois merde en pleins milieu du salon pendant une grosse heure.

Notre sieste fut interrompue par les grands rires d'Idriss et Ken, les bras remplis de carton qu'ils déposèrent alors que je m'asseyais en tailleurs en frottant mes yeux.

- J'en ai marre de ton déménagement de merde, grognais je en frottant mes yeux

- Levez votre cul y a encore un gros carton qui monte c'est le meuble télé à monter, dit Idriss en ouvrant la porte à son frère

Le regard que me lançais Hakim en entrant dans l'appartement me faisait froid dans le dos et mon cœur ne pu cesser de s'emballer. Il était plus qu'énervé. La raison de son énervement me venait directement en tête, je l'avais ignoré depuis son retour à la capitale. Il avait sonné chez moi pendant trente minutes, m'avait sonné trois fois et m'avait envoyer une dizaine de messages. Tout ça sans aucune réponse.

Il s'était arrêté une demi seconde pour me regarder avec son regard glacial qu'il détournait vite pour continuer à avancer avec le carton qu'il venait déposer au pleins milieu du salon.

- On s'arrache, grognait il à son frère qui le suivait

- Mekra il était vénère de ouf, entendais je de la part de Bigo un peu plus tard en montant les meubles avec les garçons

- Surement sa go qui le rend paro, répondait le marocain

Sa go ? Hakim n'avait pas la tête à avoir une meuf et si par miracle il en avait une, il avait assez répété qu'il était plus que fidèle, bien trop pour venir m'attendre devant chez moi à son retour du Japon alors que sa nana l'attend chez elle.

- Quelle go ? Demandais je par curiosité

- On sait ap on dit ça comme ça, répond Deen, mais pour l'instant Nek se pose des questions, il est plus aussi tard au stud, il part en disant qu'il a des trucs à faire mais rien de plus, et puis le soir avant d'aller au Japon on faisait une soirée chez Nek tous ensemble et il est pas venu, il est même arrivé à l'aéroport en retard le lendemain matin alors que c'est pas du tout Mek' ça

Ok il pensait que j'étais la meuf d'Hakim mais sans savoir que c'était moi. Enfin Sneazz le savait très bien vu ses sourcils qui dansait en le regardant dans le dos du sudiste.

Un peu plus tard, alors que tout était monté et bien installé dans le nouvel appartement, toutes les grosses tètes du déménagement arrivèrent pour se poser sur l'immense canapé que nous avions monté quelques heures plus tôt.

- Vous restez tous manger ! Criait Camille de la cuisine

Tout le monde sautait littéralement de joie, sachant que les plats de Camille étaient plus qu'excellent.

Après un repas mouvementé entre les hyper actif qui criait partout et les grognon qui leurs gueulait dessus, je sortais fumer sur le balcon profitant de l'air frais du début du mois de décembre.

Alors que je t'irais sur ma cigarettes en regardant la vue sur Paris, une grosse main m'attrapait le bras pour me faire faire un demi tour, attrapant ensuite ma mâchoire avec sa grosse main. Hakim.

- C'est quoi ton putain de problème ? J'me tape une heure devant chez toi à sonner en sachant que t'es là et t'ouvre pas ?! Dis moi ce que j'ai putain de fais ! S'énervait il

- Mais lâche moi déjà tu t'es pris pour mon père ou quoi ?! M'énervais je en poussant sa main, ça devient beaucoup trop sérieux, j'ai trop de problème pour l'instant, je m'éloigne de l'objectif de mon projet et toi tu laisse même tes potes en plans en soirée pour dormir avec moi ! C'était que de la baise de base Hakim, rien d'autre ! T'es pas censé dormir chez moi, je suis pas censée vouloir t'appeler à chaque fois que t'es pas là, c'est pas normal !

- Et zehma t'aime pas ça ?! Tu vas me dire que ça te dérange ?! Demandait il méfiant et toujours en colère

- C'est pas une question d'aimer ou pas, on doit juste plus le faire, plus se voir en dehors des soirées de nos potes et plus de baise parce qu'on fonce droit dans le mur

- T'es entrain de m'envoyer me faire foutre parce que tu fais la flipette ou j'rêve la ?!

Je levais les yeux au ciel en m'asseyant sur une des deux chaises sur la terrasse. Peut être qu'il avait raison, mais je n'allais jamais l'avouer.

- Tu comprends juste rien, c'est pas raisonnable, je suis pas faites pour les relations sérieuses, j'y arrive pas j'emmène la personne droit dans le mur

- T'es une vraie flipette wallah j'ai jamais vu ça

Il entrait dans l'appartement, me laissant seule sur la terrasse, mon mégot à écraser dans le cendrier avant que je n'entre quelques minutes après lui.

- Il est où Hakim ? Demandais je à Idriss en me posant sur le canapé

- Il s'est barré en partant de la terrasse

Je me levais à une vitesse folle en soufflant pour aller le rattraper jusqu'à ce que je sente une main me retirer sur le canapé.

- Je sais pas ce qu'il se passe entre vous, dis Idriss un ton plus bas pour ne pas que les autres entendent, mais commencez pas à faire de la merde

- Oh ça va tu vas pas nous jouer le petit frère protecteur la ?! M'énervais je en me levant pour partir de l'appartement

Qu'est ce que je pouvais haïr ce genre de réflexion cucul.

Disjoncté - Mekra Où les histoires vivent. Découvrez maintenant