Cinquante et un - "Tu vois que j'existe ?"

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N'oubliez pas de lire le chapitre 50 avant <3

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J'étais assise sur cette chaise d'hôpital, ce nouveau bébé dans les bras qui me rendait complètement amoureuse de lui du haut de ses quelques minutes seulement. Il prenait mon doigt dans sa petite main, le serrant de toutes ses minis force.

- Et pourquoi Hakim est pas là ? Demandait Camille me sortant de ma rêvasserie

- Aucune idée, haussais je les épaules, il est injoignable mais j'ai dis à Idriss que dès que je le vois je lui dis de venir ici

- Ça nous emmerde un peu parce qu'on avait un truc à vous demander, grimaçait le chevelu

- Quoi ? Fronçais je les sourcils

- Ben enfaite on...

La blonde se faisait couper par quelques coups sur la porte qui faisait grogner Idriss.

Je me remis alors à admirer Sami dans mes bras qui dormait comme un Loire pensant que c'était simplement une infirmière mais une grosse voix me faisait relever la tête encore plus vite que je ne l'avais baissée.

- Putain désolé j'viens de voir...

- Reste poli, disait froidement Idriss à son frère, tu foutais quoi pour répondre à personne pendant des heures

Le plus âgé fronçait les sourcils, pas super content que son cadet le recadre devant nous.

- Ça te regarde pas, tu le sauras quand tu me parleras mieux, sortait l'aînée encore plus froidement

Camille me regardait en levant les yeux au ciel. Un vrai combat de coq.

Hakim allait alors faire la bise à la blonde, la félicitant à demi voix avant de venir s'assoir à côté de moi pour lui aussi admirer le blondinet.

- Il est blond ? Fronçait il les sourcils en relevant les yeux vers Camille

- Oui, rit elle, mais il va pas rester aussi blond normalement il va foncer

Le brun hochait la tête, restant silencieux en regardant le petit blond qui se tenait dans les bras.

Il me faisait alors signe de lui donner, je regardais ses parents pour avoir leur approbation qu'ils me donnèrent directement, me laissant l'installer dans les bras du rappeur qui n'était pas le plus à l'aise du monde.

- Il va glisser là ta race met le correctement, me dit il

- Déjà tu garde ton ta race pour toi je suis pas ta copine et ensuite il est très bien mit c'est juste toi qui te tient comme un piquet, grognais je

Il se taisait voyant que ce n'était absolument pas le moment de m'ennuyer mais très vite le petit se mît à pleurer ce qui venait mettre le kabyle dans tous ses états de stresse.

- Au moins on sait que vous êtes pas prêt de faire un cousin ou une cousine à Sami, riait Camille pour détendre l'atmosphère

- Surtout si c'est pour qu'il arrive aussi en retard à mon accouchement, souriais je faussement en reprenant le petit blond dans mes bras

Le petit rire d'Idriss me faisait sourire alors que l'homme à côté de moi ne riait pas du tout lui.

Je continuais à parler avec le couple pendant une petite vingtaine de minutes avant de reposer le petit blond dans les bras de sa mère quand il commençait à ronchonner, ayant sûrement faim.

- Du coup, commençait Idriss, de base on est pas dans les bails de parrain marraine mais là on voulait vous demander si vous vouliez bien l'être pour Sami

La surprise était plus qu'intense. Camille m'en avait déjà parlé me disant qu'elle et Idriss ne voulaient pas prendre de parrain ni de marraine pour ne pas faire de favoritisme dans notre groupe d'ami et elle était plus que convaincante ce qui m'avait pousser à la croire.

- Évidement qu'on veut bien, souriais je en les prenant tous les deux dans mes bras l'un après l'autre

Deuxième effort surhumain de la soirée pour moi.

Le plus grand des kabyles se contentait de faire une accolade à son frère et embrasser son petit neveu, ébouriffant en même temps les cheveux de la blonde alors que je passais la porte pour sortir de la chambre.

Tous les autres garçons étaient parti, il était trois heure du matin et ils devaient évidemment entrain de dormir comme des marmottes, ce dont je rêvais là tout de suite.

Alors que j'étais entrain de commander un uber pour rentrer chez moi, ayant bien trop peur de rentrer à pied, mon téléphone se faisait arracher de mes mains. Hakim.

- Tu vas certainement pas rentrer en uber, dit il en mettant mon portable dans mon sac après l'avoir verrouillé

- Ah ça va tu vois que j'existe ? Demandais je en croisant mes bras, t'étais où ?

- Chez Yemma

Je fronçais les sourcils, comment est ce qu'il pouvait être chez sa grand mère jusqu'à presque deux heures du matin au juste.

- Tu me prends pour une dinde ou quoi ? Demandais je sentant l'énervement bouillir en moi

- Elle est tombée la nuit passée elle s'est blessée j'ai été l'aider jusqu'à ce qu'elle aie pioncer après j'ai rangé l'appart', ça va où il te faut carrément des preuves ? Demandait il sur les nerfs

Il fallait dire que je me sentais un peu conne et j'étais sûr qu'Idriss allait se sentir comme moi quand il allait apprendre pourquoi son frère avait presque raté son moment exclusif avec son fils.

M'attendant à ce qu'il me ramène chez moi, je fronçais les sourcils voyant qu'il ne prenait pas le bon chemin.

- On va chez toi ? Demandais je les sourcils froncés

- T'as pas encore apporté tes cartons ? Demandait il presque abasourdi de mon retard

- Mais j'ai pas su, c'est vous qui devez le faire samedi avec Théo, Deen et Ken

Il passait une de ses mains sur son visage, semblant se rappeler soudainement de ça.

- Je veux bien le faire mais toute seule j'y arrive pas et en plus j'ai pas le temps je taff à la boutique tous les jours pour l'instant

- Khlass, dit il en me voyant chercher une solution, je le ferai samedi avec les gars c'était prévu comme ça

Je hochais la tête, soulagée qu'il n'ai rien fais avec ses autres amis ce soir, et c'est comme ça que nous rentions chez lui, apaisé.

Disjoncté - Mekra Où les histoires vivent. Découvrez maintenant