Cinq - "Elle a pas besoin d'un staff"

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Je cherchais Idriss dans tous ceux assis sur les banquette de notre coin mais il n'y était pas. Adèle qui était restée silencieuse depuis le début de l'histoire prit la parole en me voyant prête à exploser.

- Il est sortie fumer avec Hakim et Ken

Je me levais d'un bon qui fit sursauter Camille, j'allais lui faire manger le goudron à ce connard d'Algérien.

J'allais sortir du carré mais je faillis me prendre Hakim en pleine face qui lui avait l'air de meilleure humeur que d'habitude, rigolant sûrement encore d'une connerie que Ken venait de lâcher derrière lui.

- Doucement wesh tu vas hagar qui, rit le grand barbu avec Ken

- Où est ton connard de frère

Ses sourcils se froncèrent instantanément, son regard s'assombrit et Ken arrêtait de rigoler à son tour.

- Qu'est ce que tu lui veux ?

- Je t'ai demandé de me dire où était ton putain de connard de frère, redemandais je en commençant à m'énerver

- Insulte le encore une fois et j'rigolerai pas avec toi

Un ricanement sorti de ma bouche, si il essayait de me faire peur c'était plus que raté, j'en avais vu des plus fort que lui.

- Ah parce que tu veux que je reste polie avec cet enfoiré ? Il faudrait apprendre à cette grosse merde à garder sa teub dans son caleçon quand il donne l'exclu à une femme parce que moi ton frère je vais lui faire manger les pierres du parking de la boîte, j'ai ni peur de toi ni de lui ni des autres assis dans cette putain de boîte de merde, m'énervais je en pointant mon doigt sur le torse du barbu à ma dernière phrase

Sa grande main attrapa ma mâchoire, la serrant assez fort mais je ne sentais rien du tout du à l'adrénaline.

- C'est pas une petite pute dans ton genre qui va commencer à m'zehef ce soir, alors maintenant soit t'arrête d'insulter mon reuf soit j'te dégage d'ici à grande enjambée

Son regard était plus sombre que jamais mais je n'avais absolument pas peur de lui, il fallait m'en faire bien plus pour ça.

- Haks lâche la, interviens Ken derrière lui avant que je n'eus le temps de répondre

- Wesh il se passe quoi ici

La voix joyeuse du principal concerné me fit me dégager de l'emprise de son frère qui restait derrière moi tandis que je m'avançais vers celui aux cheveux long.

- Toi, t'es la plus grosse merde que j'ai vu de ma vie, t'es qu'un sale chien à qui il manque un cerveau, tu penses qu'avec ta vieille teub pourrie et tu vois même pas ce que t'as entre les mains t'es un vrai connard écervelé...

Je me senti décoller que sol alors que je n'avais pas fini d'en faire bouffer à ce fils de chien qui me regardait comme si il venait de voir la vierge Marie.

Je comprenais très vite que les bras qui me portait avec facilité étaient ceux de Hakim qui n'avait pas du tout apprécié que je continue à insulter son frère de tous les noms que j'avais en tête mais je n'en avais absolument rien à foutre.

Je me débattais dans tous les sens et lui n'avait aucun problème à aller jusqu'à la sortie pour ensuite me déposer et me reprendre par la mâchoire comme il l'avait fait quelques minutes plus tôt.

- Khlass ! Dit il en haussant le ton, ta shab à qu'à se défendre seule elle a pas besoin d'un staff

- Mais toi qui t'as parlé ! Lâche moi !

Je repoussais son bras alors qu'il levait les yeux au ciel et repartait à l'intérieur de la boîte. J'allais tous les défoncer ce n'était pas possible autrement.

(...)

Camille n'était pas rentrée de la nuit, elle n'était même pas venue au travail ayant envoyé un message au patron ce matin pour lui dire qu'elle était malade. Je n'en croyais pas un seul mot. Si elle était repartie avec Idriss hier soir elle pouvait dire adieu à sa place dans l'appartement. Je détestais me donner en spectacle pour absolument rien.

Doums m'avait envoyé un message hier soir pour voir où j'étais mais je ne lui avais même pas répondu étant bien trop en colère. Les cinq ayant assisté ou vécu la scène n'avait qu'à lui dire que leur cher Hakim m'avait foutue à la porte de la boîte de nuit.

Le boulot au restaurant s'était fini à vingt-deux heures, j'avais dû faire tout toute seule en cuisine du à l'absence de la blonde et même si j'avais galéré début de journée, j'avais réussi à tout faire et je n'étais pas peu fière de moi.

En rentrant, les chaussures de Camille à l'entrée me fit remarquer qu'elle était rentrée.

- Blanche ! S'écria t elle avec un grand sourire, désolé de pas être rentrée, je me suis expliquée avec Idriss et finalement on est passé au dessus de cette histoire je...

- Prend tes affaires et dégage d'ici

J'avais dis ça sur un ton tellement serein qu'elle eu un sourire amusé, mais c'est en voyant que je ne rigolais pas avec elle qu'elle eu un mouvement de recule et les sourcils qui se froncèrent.

- Attend, tu te fou de ma gueule ?

- Qui se fou de la gueule de qui ici ?! Je me donne en spectacle devant tout le monde pour TOI, parce que ce connard t'as fait pleuré et toi tu retournes avec lui une heure après que je me sois fais sortir de la boîte par son frère ? Mais t'es malade

- Mais c'est toi qui a voulu lui rentrer dedans ! Je ne t'ai rien demandé Blanche !

Elle n'avait pas tord, mais elle savait comment je réagissais quand on s'en prenait à quelqu'un qui me tenait à cœur. Elle se doutait donc de comment j'allais réagir.

- Si tu kiffes te faire humilier c'est pas mon problème mais alors ne viens pas chialer comme une gamine morveuse devant moi sachant que je démarre au quart de tour, m'énervais je en la voyant faire celle qui ne comprenait rien

- Je me barre chez Idriss quelques jours, conclu t elle froidement

De mieux en mieux, laissons les directement se marier.

Disjoncté - Mekra Où les histoires vivent. Découvrez maintenant