Quatorze - "Khlass !"

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- On y va, dis je en me levant d'un bon, merci Tom de l'avoir ramené ici, merci Catherine d'avoir accepté qu'il reste le temps que je revienne, il va revenir avec moi sur Paris

S'en suivais les embrassades de merde que j'avais bien besoin d'écourter pour aller répandre mon venin dans la maison voisine.

Riyad allait revenir avec moi sur Paris, j'allais devoir déménager, on irait porter plainte et putain ça allait nous prendre une éternité cette merde.

Une fois la porte de chez nos voisin fermée, je partais aussitôt vers Hakim qui me regardait, adossé contre sa voiture. Les deux garçons se firent un tchek comme si ils se connaissaient depuis des années avant que ma voix tonne froidement dans la rue.

- Riyad, dans la voiture

L'adolescent m'écoutait aussitôt alors que Hakim fronçait les sourcils en me regardant.

- Tu vas faire quoi ?

- Ça ne te regarde pas

Je voyais sa mâchoire se serrée et l'expression de son visage changer me faisant comprendre qu'il n'était pas du tout d'accord que je lui parle comme ça, peut être que j'aurais dû être plus aimable parce que si j'étais ici c'était grâce à lui, mais dans cette situation je n'en avais rien à foutre de ce qu'il pouvait penser, j'étais hors de moi comme je ne l'avais jamais été dans ma vie.

Prenant soin de fermer la porte arrière de la BM ou se trouvait Riyad, je me rendais ensuite directement face à la porte d'entrée de chez ma mère, toquant comme une folle furieuse sous les yeux curieux du barbu.

Il était cinq heure du matin et je savais qu'elle dormait avec son mec. J'allais les encastrer tous les deux l'un après l'autre. Il n'avait pas le droit de faire peur à mon frère, de le frapper, de lui laisser des traces sur sa peau et elle n'avait pas le droit d'être d'accord avec ce que ce fils de pute faisait à son fils.

Au moment où j'allais me résilier, me disant qu'ils n'étaient peut être pas là au final, la touffe blonde de ma mère apparaissait devant mes yeux, son mec derrière elle, tous les deux quasiment endormi. Je lui en voulais à lui depuis seize ans et j'avais eu assez d'occasion pour lui montrer que je le détestais. Mais elle, c'est elle qui allait prendre toute ma haine en plein visage cette nuit.

Je la regardais en furie, elle était plus grande que moi même avec mes hauts talons mais là c'était vraiment le moindre de mes soucis.

- Toi, dis je en percutant mon doigt contre sa cage thoracique, t'es la pire merde que j'ai jamais vue, la pire mère au monde et la plus grosse salope que je connaisse

- Qu'est ce qu'il t'arrive ma chérie ? Demandait elle d'une voix qui se voulait douce

- Qu'est ce qu'il m'arrive ? Tu veux savoir vraiment ce qu'il m'arrive ? Il m'arrive que ton fils m'a téléphoné une quinzaine de fois, m'a envoyé une vingtaine de sms pour me dire que vous alliez crever parce que ton ex mari de merde l'a encore une fois tabasser deux semaine après être sorti de taule

Toute la rue pouvait m'entendre, quelques voisines avaient sortie leur tête par leur fenêtre pour voir ce qu'il se passait de ci bon matin.

- Il l'a mérité Blanche, il n'avait pas à parler comme ça à Carlos

Elle devenait complètement tarée, mais si elle voulait jouer aux folles on allait être deux.

Une de mes mains attrapait sa mâchoire, plantant mes ongles dans la peau de son visage ci fin et délicat dont elle prenait plus que soin.

- Redit encore une fois que mon frère mérite ce qu'il a eu et je te fais bouffer tes ci belles tulipe devant chez toi, tu m'as bien comprise ? Ma voix était redevenue basse

Elle me regardait avec son air sur d'elle, son petit sourire qui ne quittait pas ses lèvres, et là je savais qu'elle allait me pousser à bout.

Je n'avais jamais été aussi loin avec ma mère, mais qu'elle accepte que son mec frappe son fils me donnait envie de la faire brûler elle et sa ci belle maison.

- Je te le redis, Blanche, il n'avait pas à répondre comme ça à son beau père

- Son beau père ? Mais enfin maman, pauvre gamin il ne sait même plus qui est son beau père tellement il en voit défiler dans sa maison

Le bruit d'une grande claque me fit réaliser qu'elle s'était bien réveillée à ce que j'avais dis.

Mon talon ne prit que très peu de temps pour écraser son pied nu, d'ailleurs il était même possible qu'il soit entrer dans sa chair tellement j'y avais mis une force monstre et ma main était descendue sur sa gorge pour la serrer, étouffant son cri de douleur.

- Tu veux faire quoi ? Faire comme ton fils de pute et commencer à frapper tes enfants ? Sauf que tu nous verras plus jamais de ta petite vie misérable

Carlos ne bougeait pas d'un poil, sans doute trop impressionné par Hakim qui était planté contre sa voiture derrière nous.

Enfin c'est ce que je pensais jusqu'à ce que je sente deux gros bras me relever du sol facilement pour aller jusqu'à la voiture.

- Ma pauvre chérie, regarde toi t'as même besoin de ton copain pour t'arrêter tellement tu fais pitié, ricanait ma mère

Ma patience avait des limites, et la j'allais clairement la tuer sur place.

- Hakim lâche moi je vais me la faire, criai je en me débattant

- Khlass ! Tonna la voix du barbu qui me secouait un seul coup, toi arrache ta gueule dans ta baraque, dit il à ma mère, et nous on rentre à Paname, me dit il en refermant la porte de la voiture une fois que je fus installée dedans

Elle et Carlos n'avaient pas bronché à l'ordre de Hakim et étaient rentré directement chez eux sans poser de questions.

Il entrait finalement dans la voiture, il était tendu lui aussi. Pas comme moi mais il l'était.

Je me tournait vers Riyad qui était déjà endormi la tête contre la vitre alors que nous avions démarré depuis seulement dix minutes. Il avait l'air plus soulagé que quand j'étais arrivée une heure plus tôt chez Tom et j'en étais plus qu'heureuse.

En prenant mon portable je vis que Camille m'avait prévenu qu'ils étaient chez Idriss et qu'ils comptaient passer la nuit là bas. Ça tombait à pique, je pouvais laisser mon frère dormir alors dans sa chambre, je savais qu'elle n'était pas contre.

Voyant Hakim toujours tendu comme à notre départ, je décidais de poser ma main sur sa cuisse, murmurant un simple merci, qu'il avait très bien entendu, avant de fermer les yeux et m'endormir pour tout le long du trajet.

Disjoncté - Mekra Où les histoires vivent. Découvrez maintenant