Là où les coeurs s'éteignent - tome deux : sombrer.
« tu tomberas Melody, quoi qu'il arrive »
Un an.
Douze mois.
Cinquante-deux semaines.
Trois cents soixante-cinq jours.
Une année sans réponse, sans pouvoir comprendre ce qu'il se passait.
La noirc...
Cette histoire va aborder nombres de sujets qui peuvent heurter la sensibilité d'un certains publics. En effet, au cours de cette histoire, les personnages et par extension les lecteurs vont être confronter à des faits de violences verbales, physiques, sexuelles, mais également de violences conjugales intra-familiales ou encore l'inceste. Les pensées suicidaires, tentatives de suicides, addictions seront aussi aborder. Si vous êtes trop jeunes ou bien sensibles à ces sujets il est surement mieux de ne pas lire cette histoire.
Ce tome sera plus sombre, abordera plus en détails certains sujets déjà apparu dans le tome un, ou bien de nouveaux sujets sensibles.
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prologue
Le bruit environnant me donnait mal à la tête. Ma journée avait déjà été suffisamment longue pour ne pas en rajouter, mais apparemment, je n'avais pas le droit au repos. Je soufflai en faisant tourner mon verre entre mes doigts. L'alcool dansait dedans, le liquide se jetait d'un bord à l'autre, comme mon coeur abimé chaque fois qu'il battait.
Une femme vint s'asseoir à côté de moi. Un rapide coup d'oeil au bar me permit de me rendre compte qu'il n'y avait personne et qu'elle aurait pu se mettre à un autre endroit. Pourquoi se coller à un homme ?
Elle sentait la lavande à outrance. Je glissai mon regard sur elle pour voir qu'elle était habillée simplement. Elle portait un jean et un tee-shirt. Elle avait attaché ses cheveux blonds en un chignon et ne portait apparemment pas de maquillage. Je ne pouvais pas voir son visage et la manière dont il était. Je ne pouvais pas savoir si elle avait de jolies traits ou non.
Elle commanda rapidement son verre pendant que je tentais de me re-concentrer à attendre un appel qui n'allait pas arriver. J'étais dans ce bar de Santa Barbara chaque soir, c'était mon habitude depuis un an maintenant, depuis qu'elle m'avait brisé le coeur.
J'avais fini par aller consulter un psychologue qui avait su m'aider comme il le fallait. J'allais mieux. Des jours étaient plus durs que d'autres, mais j'avouai que je m'en sortais mieux que je ne l'aurais cru.
— Dure journée ? Demanda la femme à mes côtés en tournant sa tête vers moi.
Je la regardai alors pour constater qu'elle n'avait pas le visage aussi symétrique qu'elle.
— Pas plus que les autres, répondis-je.
Je bus dans mon verre et elle me sourit en coin avant de dire :
— Vous n'êtes pas un bavard apparemment.
— Vous êtes là pour parler ou boire ?
— La troisième option, répondit-elle malicieusement.
