Là où les coeurs s'éteignent - tome deux : sombrer.
« tu tomberas Melody, quoi qu'il arrive »
Un an.
Douze mois.
Cinquante-deux semaines.
Trois cents soixante-cinq jours.
Une année sans réponse, sans pouvoir comprendre ce qu'il se passait.
La noirc...
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Assurez-vous d'avoir lu le chapitre d'avant, bonne lecture !
chapitre quarante : erreur
𝐀𝐧𝐝𝐫𝐞𝐰 𝐁𝐞𝐧 𝐌𝐲𝐞𝐫𝐬
21h00
Portland, Maine.
Melody regardait par la fenêtre depuis une grosse demi-heure, elle avait l'air complètement ailleurs. Avant cela, elle avait envoyé quelques messages, mais je ne voulais pas lui demander leur contenu, elle avait le droit à son intimité après tout. Nous étions collés l'un à l'autre depuis des jours, pour ne pas dire, bloqués... Mais pour rien au monde je voulais revenir à avant, quand nous étions dans deux états différents.
Je la regardai faire tout en étant assis sur le lit. Je ne savais pas comment faire, comment l'aider. Je ne savais pas son plan d'action. Elle en avait un, c'était certains, mais elle ne me l'avait pas partagé. Elle voulait me protéger dans sa chute, mais elle pouvait prendre n'importe laquelle des précautions, j'allais tomber avec elle.
Je voulais tomber avec elle.
Je me levai du lit et je m'approchai d'elle alors qu'elle continuait de regarder par la fenêtre. Je glissai ma main dans son cou pour écarter ses cheveux. Je me penchai pour embrasser sa peau et elle frissonna pendant cet instant.
Je tirai le rideau pendant qu'elle se mit à râler et je la fis se tourner face à moi. Elle regarda attentivement mon visage avant de sourire faiblement. Mon coeur hurlait dans ma poitrine. Mes mains se glissèrent sur ses joues, avides de la toucher. Son corps chaud rendait le miens dépendant.
Je crois que je n'avais jamais autant voulu toucher une personne, mais c'était le cas pour Melody. Je voulais la toucher, l'embrasser, la serrer contre moi. Je voulais réellement la garder avec moi jusqu'à la fin.
— Ben... souffla-t-elle en s'éloignant de moi.
— Tu sais à quel point c'est emmerdant d'être proche de toi ? De te vouloir ? Mais de ne rien pouvoir faire parce que tu vas disparaître.
— Je ne vais pas disparaître ! S'indigna-t-elle. Je... c'est juste que... Et puis merde, tu me fais chier !
Avant que je ne réagisse, elle colla ses lèvres aux miennes en prenant mon visage entre ses mains. Mon coeur manqua des battements. Je sentis sa langue glisser sur ma lèvre comme elle savait si bien le faire pour me rendre dingue, juste avant que je ne la laisse retrouver la mienne. Je mis mes mains sur ses hanche pour la rapprocher de moi.
— Tu as mangé de la pomme ? Demandai-je en m'écartant d'elle.
Elle bougea sa tête de gauche à droite et m'embrassa de nouveau. J'oubliai ma question pour profiter de ses lèvres. Ses joues devinrent humides, je compris qu'elle pleurait. Je voulus m'écarter mais elle m'en empêcha.
