quarante-trois

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chapitre quarante-trois : acidocétose 

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chapitre quarante-trois : acidocétose 

𝐀𝐧𝐝𝐫𝐞𝐰 𝐁𝐞𝐧 𝐌𝐲𝐞𝐫𝐬

06h35

Portland, Maine.

Le coeur frôlant l'arrêt cardiaque j'attendais dans ce putain de couloir d'hôpital. Je n'avais aucune nouvelle. La seule chose que je savais c'était que j'avais tenté d'appeler tous les numéros du téléphone prépayé de Melody. Je m'étais réveillé, avait vu qu'elle n'était plus là et j'avais lu cette foutue lettre qu'elle m'avait laissé. Encore une fois elle avait pris la fuite pour essayer de me protéger.

J'avais le coeur à deux milles. Pourquoi fallait-il qu'elle risque encore sa putain de vie ? Elle n'avait toujours pas saisit que je la voulais vivante ? Je ne lui avais pas assez répété ?

« — Entre ton adresse, Barnett. Hier soir une fille s'est faite égorger pas loin, je ne sais pas si ça t'arrive d'être prudente dans ta vie, mais je n'ai pas envie d'avoir ton cadavre sur la conscience. »

Max rôdait à Boston et je n'avais absolument aucune envie qu'il s'en prenne à elle. Nous commencions les cours particuliers, elle savait à présent que c'était moi qui l'appelait à deux heures du matin. Elle m'en voulait pour cela d'ailleurs. Je voulais la protéger.

« — Si je meurs, au pire je ne serais plus un poids.

— Tu n'es pas un poids, Melody. Je veux de toi. »

Comment je ne m'étais pas rendu compte qu'elle ne prenait plus d'insuline ? Comment avais-je pu passer à côté de cela ? J'avais appelé Cameron sans le savoir et c'était elle qui m'avait averti de la situation.

Depuis, je tournai en rond dans cet hôpital, pourquoi cela prenait autant de temps ? Je me sentais bouillonner, j'avais envie d'exploser. J'avais des questions, il me fallait des réponses, rapidement. Je voulais voir Melody.

Je tentai de me maintenir au maximum. Cela n'allait pas être utile que je pète un câble ici, mais ce n'était pas l'envie qui me manquait. J'avais envie de tout casser.

Je passai mes mains sur mon visage en me rendant compte. Je le savais. Depuis que j'étais au courant pour son diabète, je savais qu'elle se sous-dosait parfois, mais je ne pensais pas qu'elle pourrait aller jusqu'à ne plus rien prendre et laisser son corps compenser en sachant que cela était toxique.

Dès que j'avais su, j'avais cherché à comprendre sa maladie, parce que cela me rendait complètement fou. Je voulais savoir, comprendre et l'aider. L'idée qu'elle était avec un traitement à vie ne me mettait pas en confiance, j'avais l'impression de pouvoir la perdre d'un seul coup, et je n'avais pas réellement tort.

Je m'étais posée la question de si elle se sous-dosait depuis longtemps et de si son coeur était déjà en train de compenser. Et dire qu'à présent ce n'était plus des questions, j'avais eu ma réponse. J'en étais malade. Je l'avais laissé se tuer à petit feu dans mes bras sans m'en rendre compte.

LÀ OÙ LES CŒURS S'ÉTEIGNENT - TOME DEUXOù les histoires vivent. Découvrez maintenant