dix-huit

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chapitre dix-huit : témoignages

𝐌𝐞𝐥𝐨𝐝𝐲 𝐉𝐨𝐲 𝐁𝐚𝐫𝐧𝐞𝐭𝐭

05h45

Quelque part, Massachusetts.

Perdue, j'avançai dans la maison. Je ne savais pas l'heure qu'il était, je l'avais vu mais je n'avais pas réussi à la lire. J'avais l'intention de me laisser sombrer dans le sommeil, mais je ne pouvais pas le faire, pourquoi ? Parce que j'avais soif.

J'avançai alors dans la maison regrettant de ne pas avoir pensé à emmener une bouteille avec moi plus tôt. Pourquoi fallait-il que je gâche cet instant. Je perdais du temps. Le calme n'allait pas être éternel.

Le calme n'était jamais éternel.

La tempête revenait toujours.

Je m'arrêtai dans l'encadrement de la porte de la cuisine en entendant les pleurs. Merde, c'est vrai.

— Arrête de pleurer, s'il te plait, souffla la voix éreintée de Lana.

Elle avait accouché trois semaines auparavant. D'une petite fille qui n'avait pas de prénom. Enfin, elle en avait sûrement un mais je ne le connaissais pas. Jared non plus. Mais tandis que moi, on ne me l'avait pas dit, lui il n'avait juste pas souhaiter le savoir il me semblait.

C'était étrange de se retrouver ainsi. J'étais à présent retenue prisonnière par une femme qui venait d'avoir un enfant. Et j'étais partiellement bloqué avec le grand frère de mon ex qui tentait de me protéger. Mais de quoi ? Parce que j'étais pour l'heure mon plus grand soucis malheureusement.

— Reviens Melody, souffla la voix de Ben au creux de mon oreille.

Ce Ben purement dû à une hallucination qui me donnait clairement l'impression d'être avec lui. Il me réconfortait. J'entrai dans la pièce et Lana, avec ses cernes énormes, s'arrêta dans son mouvement.

— Je... commença-t-elle. Je n'y arrive pas. Elle pleure et...

Elle me tendit sa fille. Je la pris assez maladroitement en sentant mon coeur frapper dans ma poitrine. Merde. Je ne ressentais même pas tout mon corps. J'allais lui faire du mal. Mal la prendre ou la faire tomber. J'allais faire quelque chose de mal, je le sentais. J'en étais effrayée.

Je vais blesser ce bébé.

Lui faire du mal.

Elle allait souffrir à cause de moi.

Moi.

Lana reprit la confection de son biberon en tremblant. Elle avait des gestes qui montrait son taux de stress et de manque de sommeil. Rien de plus, rien de moins. Elle était mal en point. Le post-partum n'était pas une promenade de santé pour elle et j'avais quand même pitié. Cette jeune mère célibataire, folle à ses heures perdues, peinait avec son bébé mais je n'avais concrètement aucun moyen pour l'aider.

LÀ OÙ LES CŒURS S'ÉTEIGNENT - TOME DEUXOù les histoires vivent. Découvrez maintenant