quarante-deux

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chapitre quarante-deux : les mêmes

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chapitre quarante-deux : les mêmes

𝐌𝐞𝐥𝐨𝐝𝐲 𝐉𝐨𝐲 𝐁𝐚𝐫𝐧𝐞𝐭𝐭

02h55

Portland, Maine.

Son rire fendit l'air me faisant ressentir un million de frissons simultanément dans mon dos. Il était là, tout proche. Matthew, l'homme qui avait gâché ma vie et qui se comportait avec moi comme si j'étais sa création, était là.

Nous respirions le même air. Un air mélangé à l'odeur de l'alcool, de lasagne et de la mort.

Newt était mort.

Je le regardai, au sol, à mes genoux, mort. Mes doigts se glissèrent sur sa peau pour tenter de trouver un pouls mais c'était réellement terminé. Il était mort, bordel.

— Alors les présentations ne sont pas de rigueur ? Demanda-t-il.

Je me retins de lui dire d'aller se faire foutre. Je me retins de ne pas lui cracher toute ma rage au visage, il faisait partie de ceux qui avaient complètement gâché ma vie. J'étais cette personne, à cause d'eux.

Uniquement, à cause d'eux.

Ma gorge se noua pour m'empêcher de lui dire ces choses. Ce taré avait un plan, et peut-être que mon énervement en faisait partie. Et je n'allais pas lui donner cette satisfaction.

— Comment vas-tu ?

Aucune réponse ne sortit de ma bouche. Helen serait folle de rage que je ne réponde pas. J'étais capable de lui parler de choses complètement inintéressantes quand elle était encore ma mère, mais lorsqu'il fallait parler à des inconnus ma langue disparaissait.

Adulte, ce n'était plus pareil. Je pouvais lui répondre, j'allais y arriver sans difficulté, mais je n'avais pas envie. Je regardai le corps de Newt en m'excusant mentalement auprès de lui. Il voulait juste me sortir de là.

Il savait, son ami l'avait vécu, mais ce qu'il ne savait pas c'était que Maria Dolores n'était pas le monstre de l'histoire. Cette pauvre conne n'était qu'un pion parmi tant d'autres. Maria Dolores, ma mère, Addison, Lana...

Des pions.

— Tu sais Trésor, je crois que même Duncan a été plus bavard, s'amusa-t-il.

Duncan ?

Max Duncan !

Max putain... Il ne devait pas mourir non plus. Il n'avait strictement rien à voir là dedans. Il n'avait pas choisi de tomber. Il faisait partie des gens qui avaient leurs vies avant de me connaître et qui n'auraient jamais dû se retrouver dans cette histoire.

LÀ OÙ LES CŒURS S'ÉTEIGNENT - TOME DEUXOù les histoires vivent. Découvrez maintenant