chapitre deux : Max
𝐀𝐧𝐝𝐫𝐞𝐰 𝐁𝐞𝐧 𝐌𝐲𝐞𝐫𝐬
Un an après la disparition de Melody.
16h56
Santa Barbara, Californie.
Je m'approchai de cette femme blonde qui attendait patiemment, installée sur un banc. Je m'assis à côté d'elle et elle me regarda en souriant avant d'approcher son visage du miens pour m'embrasser. Ses lèvres douces glissèrent rapidement contre les miennes m'arrachant un sourire.
— Tu as passé une bonne journée ? Demanda-t-elle.
— Une première journée de cours assez simple. Et toi, les patients ont été gentils ?
— Adorables.
Elle souriait sincèrement. Elena et moi, nous étions ensembles depuis un an, depuis ce soir-là dans le bar, depuis qu'elle avait fini dans mon lit. C'était elle qui avait demandé à me voir et me revoir. J'avais accepté parce que je n'avais pas de raison de refuser.
C'était une femme incroyable. Elle était chirurgienne. Tout comme Lana, elle avait un an de plus que moi. Elle avait toujours le sourire, même après des journées parfois difficiles. Elle était posée, stable, ce dont j'avais affreusement besoin.
Tout le contraire de ce que j'avais avant.
— Tu as réfléchi à ma proposition ? Demanda Elena.
Elle voulait me présenter ses parents. Nous parlions de plus en plus de projets, gros ou petits, tout y passait. En fait, elle avait même presque emménagé chez moi. Mais rencontrer ses parents était une étape que je ne me voyais pas encore réellement franchir.
C'était intime des parents. C'était rentrer réellement dans sa vie, ou bien était-ce parce que mes parents étaient impliqués dans mes malheurs, ou que la mère de mon ex était complètement folle, et représentait à elle seule une grande partie des traumatismes qui l'habitaient. Des traumatismes qu'ils l'avaient conduit à me briser.
C'était en partie à cause de cela qu'à présent j'avais des projets avec Elena. La folie des uns, les actions des autres m'avait conduit à la souffrance et poussé à partir.
Mon téléphone sonna et je regardai qui m'appelait. Ma mère, Claire, était en train de chercher à me joindre. Je n'avais plus l'habitude de lui parler. Très rarement, nous nous étions appelés et c'était essentiellement des reproches.
Elle n'avait pas quitté mon père après avoir appris qu'il l'avait trompé avec sa petite soeur quand elle était internée. Non, ma mère avait préféré m'en vouloir à moi de m'être fait violer par ma tante à vingt ans. Mon père était pareil, mais lui avait au moins le mérite de s'en vouloir tout de même pour ne pas avoir vu les premiers agissements douteux quand j'avais six ans.
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LÀ OÙ LES CŒURS S'ÉTEIGNENT - TOME DEUX
RomanceLà où les coeurs s'éteignent - tome deux : sombrer. « tu tomberas Melody, quoi qu'il arrive » Un an. Douze mois. Cinquante-deux semaines. Trois cents soixante-cinq jours. Une année sans réponse, sans pouvoir comprendre ce qu'il se passait. La noirc...