chapitre seize : cocher une case
TW : violence physique, santé mentale, T.S.
𝐌𝐚𝐱 𝐃𝐮𝐧𝐜𝐚𝐧
Douze ans et demi plus tôt.
Boston, Massachusetts.
— Peut-être qu'il est en train de dessiner et que...
— Non, m'hurla Jared. Ben va faire de la merde ! J'en suis sûr et certains.
On était devant la porte du petit frère de mon meilleur amie. Jared était mort de peur, je ne pensais même pas cela possible avant cet instant. D'habitude il est dans le contrôle, surtout quand il ressentait de la peur, mais là c'était complètement différent. On toqua mais Ben ne nous ouvrit pas. Pas étonnant venant de lui.
Il marche de plus en plus seul.
C'est dommage.
Il a raison remarque, on est mieux seul.
Je restai convaincu qu'il était sûrement en train de dessiner ou bien quelque chose du genre. Ces derniers temps, il ne faisait que ça, il se renfermait sur lui-même. Il avait toujours été dans son monde, à dessiner, et oui, peut-être que la situation était alarmante, mais j'étais incapable de m'inquiéter plus que cela, je laissai son grand frère le faire. Jared sortit de sa poche une clé qu'il enfonça dans la serrure avant d'ouvrir la porte.
On le vit alors, Ben assis par-terre, contre son canapé, un joint dans une main et une arme qui n'attendait qu'à être utilisée dans l'autre. Cette vision me retourna l'estomac. À quoi jouait-il ? C'était le plus stable de tous, pourquoi était-il en train de frôler la mort comme cela ?
Jared attrapa l'arme et Ben comprit notre présence. Il était arraché, on le voyait dans ses yeux. Enfin, on voyait surtout le vide qui nous indiquait qu'il était arraché.
— Arrête les putains de conneries ! Hurla alors Jared contre son petit frère.
Il était hors de lui, je ne l'avais probablement jamais vu énervé ainsi, pourtant, j'étais coutumier de sa colère. Mais là c'était différent, plus profond. Son petite frère voulait se foutre en l'air. La seule personne pour qui il se battait encore dans sa famille voulait mourir.
— Va te faire foutre ! Cracha Ben.
Il avait vingt ans. Qu'est-ce qu'il qui lui donnait envie de mourir ? Puis je me rappelai que du haut de mes vingt-cinq ans j'avais songé plus d'une fois à me foutre en l'air pour aider et sauver des gens.
Parfois, on ne pouvait jamais comprendre un passage à l'acte. C'était intime tout cela, on pouvait difficilement comprendre la décision de la personne sans avoir expérimenté sa douleur dans notre chair. Et puis, dans le regard de Ben, je voyais bien que quelque chose était différent.
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LÀ OÙ LES CŒURS S'ÉTEIGNENT - TOME DEUX
RomantizmLà où les coeurs s'éteignent - tome deux : sombrer. « tu tomberas Melody, quoi qu'il arrive » Un an. Douze mois. Cinquante-deux semaines. Trois cents soixante-cinq jours. Une année sans réponse, sans pouvoir comprendre ce qu'il se passait. La noirc...