Là où les coeurs s'éteignent - tome deux : sombrer.
« tu tomberas Melody, quoi qu'il arrive »
Un an.
Douze mois.
Cinquante-deux semaines.
Trois cents soixante-cinq jours.
Une année sans réponse, sans pouvoir comprendre ce qu'il se passait.
La noirc...
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chapitre quinze : défoncée
𝐌𝐞𝐥𝐨𝐝𝐲 𝐉𝐨𝐲 𝐁𝐚𝐫𝐧𝐞𝐭𝐭
21h55
Quelque part, Massachusetts.
Je fixai la pluie qui se déposait sur le pare-brise de la voiture. Nous étions en décembre Lana à mon côté se tordait dans tous les sens en soufflant. La grossesse n'était pas une partie de plaisir. Elle était à huit mois et je me demandai toujours qui lui avait fait cet enfant. Elle tenta encore une fois de trouver une position plus confortable et je me penchai pour reculer son siège.
— Qu'est-ce que tu fais, pétasse ? Cracha-t-elle.
— Je t'aide. Tu es collée dans le volant.
Je me penchai au dessus d'elle pour incliner un peu plus son siège et elle souffla. Je me remis à ma place avant de dire :
— Incline-toi sur le côté peut-être, des fois ça aide.
Lana le fit et je la vis se détendre légèrement.
— Comment tu...
— De rien, dis-je en ne voulant pas lui parler plus que je ne l'avais déjà fait.
— Tu l'as été ?
Mes muscles se contractèrent.
Je ne veux pas lui parler.
— Tu as été enceinte, souffla Lana.
Je ne répondis pas. Je n'avais pas cette force. Et je n'avais clairement pas envie de lui raconter ma vie. Elle me retenait contre mon gré alors nous n'allions pas commencer à nous faire des confidences.
— Quand ?
Elle se redressa et approcha son visage de moi.
— De Ben ?
— Va te faire foutre Lana !
Je quittai la voiture en sentant les larmes couler sur mes joues. Dehors, je pouvais m'effondrer, elle ne le saurait pas. J'approchai du bâtiment. J'étais en avance, alors j'attendis dehors les quelques minutes qui me restait avant de rentrer à l'intérieure.
Cela faisait trois mois que je m'étais prit cette balle, je n'avais pas eu d'affection, à mon grand désarroi. J'étais encore sa putain de prisonnière et me recherchais toujours.
J'essuyai rageusement mes joues alors que les foutus souvenirs avaient entrepris de revenir dans mon crâne. J'avançai dans les allées de cet entrepôt de matériel de chantier pour tenter de trouver celui que je venais voir.
