Là où les coeurs s'éteignent - tome deux : sombrer.
« tu tomberas Melody, quoi qu'il arrive »
Un an.
Douze mois.
Cinquante-deux semaines.
Trois cents soixante-cinq jours.
Une année sans réponse, sans pouvoir comprendre ce qu'il se passait.
La noirc...
Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
Assurez-vous d'avoir lu le chapitre précédent avant celui là, Bonne lecture💛.
chapitre neuf : FBI
𝐌𝐞𝐥𝐨𝐝𝐲 𝐉𝐨𝐲 𝐁𝐚𝐫𝐧𝐞𝐭𝐭
Six ans auparavant.
Portland, Maine.
Errant dans le bar alors qu'il était encore bien tôt pour commencer à travailler, j'attendais patiemment. Je m'assis sur un tabouret avant de commencer à prendre une serviette en papier et un crayon pour dessiner.
C'était toujours les mêmes traits qui s'étiraient dans des formes pour donner les mêmes dessins. Toujours la même chose, encore et encore. C'était ce triste souvenir de la mort de l'homme qui devait me protéger. J'avais l'impression que je ne savais dessiner presque que son corps à terre.
— Tu vas bien ? Me demanda Joe en arrivant à mon côté.
Je le regardai alors, cachant ce que je dessinai avec ma main.
— Fatiguée, et toi ?
Il grimaça, l'air de dire qu'il ne voulait pas me faire dire ce genre de chose. Il se sentait responsable de ma fatigue, mais j'étais la seule responsable de cela. Personne à part moi ne m'avait fait embrasser ce choix. Je l'avais cherché. Il devait arrêter de s'en vouloir de la sorte, vraiment. C'était moi, et moi seule qui avais entrepris de rester, et d'accentuer mon lien dans cela. Ma « promotion » dans l'étage, c'était parce que je l'avais voulu, rien de plus.
Mais je ne lui dis pas. Il était en réalité en droit de faire ce qu'il voulait. Il frôla mon bras et je retins le frisson qui menaçait de me parcourir. Je sentais toujours ce petit truc à son égard. Ce petit sentiment qui me dérangeait plus que tout alors qu'il avait fréquenter toutes les filles de la terre sous mes yeux.
Je me sentais amoureuse, mais c'était surtout le fait qu'il ne me voulait pas de cette façon qui me faisait cela, rien de plus. Le fait qu'il me repoussait m'attirait dangereusement vers lui et je devais arrêter cela.
L'adolescente rêvait de lui, mais l'adulte que j'allais finir par être devait sincèrement comprendre qu'il n'était pas fait pour lui. Je devais me défaire de mes sentiments avant de faire n'importe quoi. Ma vie était déjà suffisamment compliquée comme cela, je ne devais pas en rajouter.
Joe disparut et je pus reprendre mon dessin, celui d'une petite fille à la robe de princesse baignant dans le sang de son père. Des larmes noyaient sont petit visage innocent et des supplications quittaient probablement ses lèvres. Je ne m'en rappelais plus. Tout était trouble d'un coup. Je mordis ma lèvre en essayant de me concentrer, mais l'on m'arrêta dans mon dessin en m'appelant depuis le balcon du premier étage.
